L’Agence spatiale américaine (NASA) retournera sur la Lune dans quelques années. Seulement, celle-ci n’a pas encore déterminé le lieu d’alunissage et celui de l’établissement de la colonie. Le Lunar and Planetary Institute a récemment mis en ligne un atlas composé de 14 cartes afin d’aider l’agence à faire son choix.
Un programme chargé
La NASA prévoit d’aller sur Mars en 2033, mais a d’abord l’intention de poser le pied sur la Lune en 2024. Durant ces derniers mois, la polémique autour du budget avait fait grand bruit, mais l’agence a finalement dévoilé le nom de ce programme qui aura bien lieu : Artemis. Celui-ci sera décliné en trois missions donc la première – prévue en 2020 – sera non habitée.
La seconde mission qui se fera en 2022 sera habitée, mais tournera seulement autour de la Lune. Quant à la troisième et dernière mission, il s’agit de celle qui emmènera les astronautes à sa surface, en 2024. Ces trois missions seront assurées par la fusée Space Launch System (SLS) de Boeing, la plus grande fusée jamais construite. Entre 2022 et 2024, cinq lancements s’ajouteront aux missions afin de livrer les éléments de la mini-station qui sera construite en orbite lunaire.
Un atlas précieux
Le fait est que la NASA ne sait pas encore où se poseront les astronautes. Par ailleurs, après la fin du programme Artemis, de futures missions seront menées afin d’établir une base sur la Lune. Là encore, aucun site n’a été choisi par l’agence. Il semble pourtant que le pôle sud devrait se situer en tête au niveau des possibilités.
Cette région est dotée de « pics de lumière éternelle » de quelques centaines de mètres de côté. Autrement dit, il s’agit de zones d’altitude la plupart du temps exposées à la lumière solaire. Or, l’intérêt est de pouvoir produire de l’électricité via une centrale à énergie solaire (photovoltaïque) et trouver un répit quant aux nuits lunaires. Ces dernières durent 14 jours et se caractérisent par une température plus que glaciale. Il est également question de cratères constamment situés à l’ombre, dont le plancher pourrait abriter de la glace d’eau très utile (eau potable, air, ergols).

Crédits : LPI
Or, comme l’explique l’Universities Space Research Association (USRA) dans une publication du 17 mai 2019, le Lunar and Planetary Institute (LPI) a apporté sa contribution. Depuis 2009, la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) tourne autour de l’astre. Il s’avère que les images récoltées ont permis au LPI de publier un atlas de 14 cartes du pôle sud de la Lune. Ainsi, la NASA se servira sans doute de ces cartes afin d’identifier les zones surélevées et donc exposées au Soleil, ainsi que celles situées en permanence à l’ombre.
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