Depuis longtemps, les scientifiques s’attellent à trouver le traitement qui était réservé aux morts par l’homme de Neandertal. Désormais, on le sait, même si Neandertal pratiquait les enterrements, il était également parfois cannibale.
Une équipe de chercheurs internationale menée par l’anthropologue française Hélène Rougier a mis au jour les pratiques post-mortem de l’homme de Neandertal. À l’aide d’ossements trouvés en Belgique vieux de 42 000 à 47 500 ans, les scientifiques se sont rendu compte qu’il était parfois cannibale. En effet, il a été découvert des stries et des incisions qui sont des caractéristiques de la boucherie sur des os d’adolescents. Ainsi, nos ancêtres mangeaient les morts et cassaient les os pour en extraire de la moelle.
Ce n’est pas tout, le Neandertal se servait également des ossements pour en faire des outils. Des traces d’usures ont montré que plusieurs tibias et un fémur étaient utilisés comme percuteurs afin de façonner la pierre. On savait déjà que les os d’animaux morts permettaient de fabriquer des outils, mais c’est la première fois qu’autant d’os humains ont été travaillés de manière à répondre aux attentes de leurs congénères. De même pour la nourriture, Hélène Rougier confie que les carcasses animales trouvées sur place confirment le même rituel : les os étaient cassés afin d’extraire la moelle. Cependant, les fouilles n’ont pas permis de mettre au jour la méthode de mort des adolescents. On ne sait donc pas si les individus sont décédés d’une mort naturelle ou de mort brutale. Ainsi, on pourrait connaître le genre de cannibalisme : rituel ou de survie.

Ce n’est pas la première fois que de telles découvertes sont effectuées, cependant, les recherches précédentes ne permettaient pas d’établir avec certitude le cannibalisme de l’homme de Neandertal. On a pu le voir notamment en France, sur le site de Moula-Grécy en Ardèche ou bien en Espagne. Mais également sur le site de Spy, en Belgique. Aujourd’hui, il est désormais certain que l’homme de Neandertal se nourrissait de la viande de ses congénères.
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