C’est officiel : la Russie et les États-Unis travailleront ensemble sur une station lunaire

Crédits : NASA / Deep Space Gateway

Ce mercredi 27 septembre, la NASA et l’Agence spatiale russe Roscosmos ont annoncé qu’ils construiraient ensemble la future station lunaire sur la plateforme Deep Space. Les deux agences ont notamment signé un accord lors du 68e Congrès international d’astronautique à Adélaïde, en Australie, avant d’annoncer la nouvelle au monde.

C’est donc officiel : l’agence Roscomos rejoint Deep Space Gateway, le projet international dont le but est de construire une station en orbite lunaire. Il s’agit d’un nouvel élan pour la conquête spatiale malgré le climat de nouvelle Guerre froide qui règne entre Moscou et Washington. « Roskosmos et la NASA ont confirmé leur intention d’utiliser la Station spatiale internationale (ISS) en tant que base pour une exploration plus poussée de l’espace, ainsi que pour coopérer dans le cadre d’un programme lunaire international », a indiqué Roskosmos dans le communiqué. La Russie ambitionne d’ouvrir une base scientifique sur la Lune et a annoncé qu’elle souhaitait effectuer ses premiers vols lunaires d’ici 2031. Les responsables russes ont notamment déclaré qu’ils fourniraient un à trois modules pour la station, ainsi que le mécanisme d’amarrage que les engins spatiaux utiliseraient lors de l’approche de la station.

Le projet annoncé par la NASA il y a quelques mois vise à construire une station spatiale en orbite autour de la Lune et d’y envoyer des astronautes à l’aide de nouvelles fusées développées par l’agence américaine. Les fusées russes Angara et Proton-M pourraient également être utilisées en parallèle du lanceur lourd américain SLS, dont le premier vol est prévu en 2018 pour « créer l’infrastructure de la station lunaire », selon Roskosmos qui précise que la création de cette station orbitale ne débutera pas avant le milieu des années 2020.

Les deux agences ont par ailleurs « l’intention de développer les normes techniques internationales qui seront utilisées à l’avenir » et « se sont déjà entendues sur les normes de la future station », a précisé Roskosmos. « Au moins cinq pays travaillent à développer leurs propres vaisseaux spatiaux habités. Afin d’éviter des problèmes en termes de coopération technique, les normes doivent être unifiées », a déclaré Igor Komarov, le directeur de l’agence spatiale russe en précisant qu’une partie de ces normes « seront établies sur la base des éléments russes ».

Cette station pourrait aussi être utilisée comme point relais pour des destinations plus lointaines comme Mars. Jusqu’à maintenant, seules les agences américaines, européennes, japonaises et canadiennes travaillaient sur ce projet de nouvelle station spatiale européenne. La Chine et l’Inde pourraient également être bientôt de la partie.

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