Depuis quelques décennies, la recherche de sources d’énergie durables bat son plein. Toutefois, les réserves de pétrole des plus importants producteurs sont encore assez conséquentes. Dernièrement, une infographie dévoilait les pays ayant les plus grandes réserves prouvées.
Le Venezuela au sommet du classement
Lorsque l’on évoque la notion de « réserves de pétrole », il faut comprendre les volumes récupérables dans des gisements exploités. Il peut également s’agir des volumes pouvant faire l’objet d’une exploitation au regard des critères techniques (et économiques) actuels. En juin 2025, le média Visual Capitalist publiait une infographie regroupant les dix pays ayant les plus grandes réserves de pétrole prouvées au monde.
Si la plupart de ces pays se trouvent au Moyen-Orient, l’état ayant les plus imposantes réserves n’est autre que le Venezuela, avec 303 milliards de barils. Viennent ensuite l’Arabie Saoudite (267 milliards) et l’Iran (209 milliards). Tous les autres états du Top 10 ont des réserves inférieures à 200 milliards de barils. Parmi les autres grands pays abritant d’importantes réserves, il est possible de citer l’Irak (145 milliards), les Émirats Arabes Unis (113 milliards) ainsi que le Koweït (102 milliards).
Par ailleurs, seuls deux pays du classement ne sont pas membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), à savoir le Canada et les États-Unis. Ces deux états détiennent respectivement 163 et 74 milliards de barils.

Réserves « prouvées » VS réserves « probables » et « possibles »
En 2024, le site Connaissance des Énergies expliquait qu’en 2020, les réserves mondiales de pétrole étaient estimées à 1 732 milliards de barils, soit l’équivalent d’un demi-siècle de production (52 ans) au rythme actuel. Toutefois, ceci reste une durée théorique car la productivité des gisements a tendance à diminuer au fil du temps. Par ailleurs, ces réserves en baisse – ainsi que l’actuelle crise environnementale et climatique – motivent logiquement la recherche d’alternatives énergétiques durables.
Également, il est important de souligner qu’il est ici question de réserves prouvées. Ainsi, il est nécessaire d’évoquer les réserves « probables » et les réserves « possibles », comme en témoigne une publication de la plateforme Géoconfluences datant de 2007 – régulièrement mise à jour. Ainsi, les réserves probables sont des ressources dont on estime les chances d’exploitation à plus de 50%. En ce qui concerne les réserves possibles, cette même probabilité se situe entre 10 et 50%.
Enfin, il est opportun de rappeler que l’évaluation des réserves de pétrole (et de gaz naturel) sont sans cesse au cœur de nombreux débats. Ces divergences sont principalement le fruit de désaccords entre experts, suivant le « monde » auquel ils appartiennent. En effet, la production et les réserves d’hydrocarbures incarnent encore aujourd’hui un des leviers les plus influents sur l’échiquier géostratégique mondial.
