Ces parfums que tu aimes ? Les dinosaures les ont probablement aimé avant !

Crédits : Pixabay/Vasile_pralea

Une nouvelle étude révèle que les composés qui donnent aux parfums et aux eaux de Cologne leur odeur particulière étaient également appréciés par les dinosaures lorsque les premières plantes à fleurs sont apparues.

George Poinar Jr., entomologiste à la Oregon State University, et son fils Greg, un collectionneur de parfums, ont récemment trouvé des preuves que les parfums floraux étaient déjà présents il y a plus de 100 millions d’années lorsque les premières fleurs sont apparues pour attirer les pollinisateurs. « Je parie que certains dinosaures ont pu détecter les odeurs de ces fleurs précoces« , explique George Poinar. « En fait, les essences florales de ces fleurs précoces pourraient même avoir attiré ces reptiles géants« .

Pour cette étude publiée dans la revue Historical Biology, les deux compères se sont ici penchés sur des fleurs piégées dans l’ambre retrouvées en Birmanie, y compris la fleur de laurier glandulaire (Cascolaurus burmensis), aujourd’hui disparue, et la fleur étoilée veinée (Tropidogyne pentaptera). La recherche a révélé que les composés chimiques à la base de nos parfums et eaux de Cologne procurent une excitation olfactive chez les insectes pollinisateurs et aux animaux depuis la période du Crétacé moyen. Sans pétales colorés, les fleurs de cette période devaient alors dépendre uniquement des odeurs pour attirer les pollinisateurs.

Fleur primitive figée dans de l’ambre d’il y a 100 millions d’années. Crédits : Université de l’Oregon (États-Unis)

« Vous ne pouvez pas détecter les odeurs ni analyser les composants chimiques des fleurs fossiles, mais vous pouvez trouver les tissus responsables des odeurs« , explique le chercheur.

Parmi les tissus sécrétoires floraux produisant ces parfums, vous retrouverez les nectaires, les trichomes glandulaires, les éliaphores et les osmophores. Les nectaires se présentent comme des petites glandes qui produisent des parfums et des dépôts sucrés que les insectes adorent. Les trichomes glandulaires sont comme des poils avec des cellules qui fabriquent et envoient des sécrétions parfumées. Les éliaphores sont des glandes séchées aromatiques. Les oopophores, également connus sous le nom de glandes parfumées florales, sont des agrégats de cellules spécialisés dans les émissions olfactives.

L’étude a également révélé que les tissus sécrétoires de ces fleurs crétacées avaient une structure similaire à celle de leurs descendants modernes. Cela suggère que des fleurs modernes et anciennes des mêmes lignées produisent et ont produit des essences similaires.

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