Quelles expériences aimeriez-vous mener si vous n’aviez aucune éthique ? Des scientifiques répondent

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Crédits : pedrofigueras/Pixabay

Au cours de ces derniers siècles, de nombreux scientifiques n’ont pas hésité à mener des expériences qui, de nos jours, seraient inacceptables du point de vue de l’éthique.  Certains ont même carrément bravé la morale. Ceci dit, cela ne veut pas forcément dire que les chercheurs n’ont pas encore d’idées d’expériences douteuses. Sur Reddit, certains en ont partagé quelques-unes.

«(Sérieux) scientifiques de Reddit, qu’aimeriez-vous désespérément expérimenter, mais qui vous ferait passer pour un savant fou ?»

Clonage et effet placebo

«Je veux prélever l’ADN de tueurs en série infâmes comme Dahmer, Albert Fish ou autres, les cloner, puis faire élever les bébés dans des familles normales, solidaires et aimantes», écrit l’un des « redditors ». «J’étudierais les enfants jusqu’à l’âge adulte pour voir si c’est une question d’éducation ou de nature». Le fameux débat « nature contre culture ».

 «Je suis médecin et j’aimerais voir jusqu’où va vraiment l’effet placebo», écrit un autre redditor.

Pour ceux et ceux qui ne sont pas familiers avec l’effet placebo, il s’agit d’un procédé thérapeutique n’ayant pas d’efficacité propre ou spécifique, mais qui réussit à agir sur le patient par des mécanismes psychologiques et physiologiques.

«Les personnes souffrant de douleur qui prennent des pilules de sucre signalent une diminution de leur douleur», par exemple, écrit le chercheur. Ce dernier en a même vu certains se remettre d’une blessure au genou suite à une fausse intervention chirurgicale. «Les médecins les mettent simplement sous anesthésie, font une incision sur leur genou, ne font rien, les recousent, et les patients signalent une amélioration de leur douleur», écrit-il.

«Donc une partie de moi aimerait juste explorer cette m**** jusqu’au bout. Pourrions-nous traiter des maladies chroniques comme l’arthrite, le lupus et le trouble bipolaire avec seulement des placebos ? Et les maladies virales ? Pouvez-vous imaginer une charge virale de VIH diminuer alors que la personne concernée mange des Skittles, pensant que c’est un nouveau médicament miracle ?»

«Évidemment, ce n’est qu’un fantasme. Il faudrait prendre deux groupes de personnes séropositives, donner un vrai médicament à l’un et des Skittles à l’autre. C’est profondément contraire à l’éthique», en convient le chercheur.

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Isolement social et sexe

«Les expériences d’isolement social m’intriguent», peut-on lire dans un autre post. «Élevez un enfant sans langage et voyez ce qui se passe. Pas de contact. Les enfants sauvages donnent quelques aperçus du type de traumatisme que cela peut produire. Complètement et indéniablement contraire à l’éthique. Incroyablement cruel. Mais tellement intrigant !!»

«Je voudrais savoir combien de temps cela prendrait à un groupe d’enfants, élevés jusqu’à la puberté, pour comprendre le sexe», écrit encore un autre redditor. «Je suis sûr qu’ils comprendraient la masturbation à un certain niveau. Mais combien de temps leur faudrait-il pour comprendre « l’onglet A dans l’emplacement B » ?»

«Les enfants pourraient être élevés aussi normalement que possible, mais sans aucune mention de sexe et de reproduction. Et il n’y aurait aucune honte ou dissuasion pendant qu’ils le découvrent. Par exemple, les gardiens ne leur diraient pas « nous ne faisons pas ça » s’ils apprenaient que l’un d’eux se masturbait ou que deux adolescents consentants se touchaient», poursuit le chercheur.

«Je suis juste curieux de savoir à quel point le sexe est instinctif. Nous apprenons de tellement de sources différentes de nos jours, que nous n’avons pas besoin de le découvrir par nous-mêmes. Nous avons Internet, amis/pairs, peut-être parents, livres, télévision, etc. Comment cela se passerait-il si nous ne l’enseignions/expliquions pas ? Combien de temps leur faudrait-il pour le comprendre par eux-mêmes ?»

Un autre utilisateur a partagé une expérience potentielle sur l’impact des rêves sur notre comportement quotidien. Il souhaiterait isoler un groupe de personnes pendant un mois, les empêchant de rêver en les réveillant à chaque phase REM (Rapid Eye Movement). Ensuite, il les observerait dans leurs interactions sociales, leurs capacités cognitives et leur état émotionnel. «Je voudrais voir jusqu’à quel point la privation de rêve pourrait affecter la santé mentale et physique. Serait-ce comparable à la privation de sommeil, ou entraînerait-elle des effets distincts, peut-être plus profonds ?», écrit-il. Naturellement, cette expérience pose de sérieux problèmes éthiques, mais elle soulève des questions fascinantes sur l’importance des rêves pour notre bien-être.

Pour d’autres idées de ce genre, n’hésitez pas à vous rendre sur le post initial. Certains commentaires à ces idées sont également très intéressants !