Ces espèces menacées qui se relèvent peu à peu

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Crédits : Pixabay

La Wildlife Conservation Society (WCS) a récemment diffusé une liste d’espèces emblématiques, menacées depuis des dizaines d’années, qui semblent recouvrir peu à peu leurs effectifs. Les efforts de conservation sont ainsi récompensés, même s’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

Parce qu’il n’y a pas que des mauvaises nouvelles. En témoigne cette courte liste, publiée par la Wildlife Conservation Society (WCS), une ONG américaine qui œuvre depuis plusieurs décennies à la préservation de la nature. Ont été sondés les chercheurs de différents zoos et aquariums, ainsi que les membres du programme de conservation de l’ONG. Il s’est alors avéré que certaines espèces, pour la plupart célèbres, commençaient doucement à faire leur retour. Comme quoi les efforts de conservation, ça paye.

Les tortues étoilées birmanes

Originaires du Myanmar, les tortues étoilées de Birmanie (Geochelone platynota) ont connu une véritable descente aux enfers dans les années 90, victimes du marché chinois. En 1996, l’espèce fut directement classée sur sa liste rouge des espèces en danger critique d’extinction par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Il ne restait que quelques dizaines de tortues à cette époque. Des mesures de conservation mises en place dès lors ont alors permis à l’espèce de « souffler » un peu. Elle s’est depuis doucement remise. On estime aujourd’hui qu’il y en aurait plus de 14 000 (à l’état sauvage et en captivité).

Jaguar d’Amérique du Sud et tigre d’Indochine

Le jaguar (Panthera onca) a bien failli disparaître de la surface de la Terre, braconné par les Hommes qui empiétaient de plus en plus sur son territoire. Mais le félin se remet peu à peu. Les efforts de conservation déployés au cours des 30 dernières années ont permis aux effectifs de croître en moyenne de près de 8 % par an dans certaines régions, notamment au nord de l’Argentine.

Est également concerné le tigre d’Indochine, une sous-espèce qui parcourait autrefois une grande partie de l’Asie. Avant que n’arrivent les problèmes de braconnage et de déforestation. Les derniers individus restants sont pour la plupart protégés dans le sanctuaire de faune de Huai Kha Khaeng, en Thaïlande. Leur population aurait augmenté de 60 % depuis 2010 grâce aux efforts de conservation. Ça reste encore fébrile : il n’en resterait que 66 à l’état sauvage.

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Un jaguar d’Amérique du Sud. Crédits : Pixabay

Baleines à bosse et bisons

Au cours des XVIIIe et XIXe siècles, les baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) faisaient pâle figure, poussées jusqu’au bord de l’extinction à cause de la chasse intensive. Depuis, des lois ont été instaurées. Protégées, les baleines ont alors pris le temps de revenir. Aujourd’hui, près de 90 % des effectifs auraient été récupérés dans certaines régions. Selon une récente étude, le réchauffement climatique leur serait même favorable.

Il y aurait en effet – en raison du réchauffement des océans – 80 jours de plus sans glace par an dans certaines zones, permettant aux baleines de se nourrir de krill plus facilement. Les populations sont donc ainsi en bien meilleure santé. Et ça se voit dans le nombre de gestations, en hausse constante depuis quelques années.

Figure aussi l’emblématique bison américain, décimé au cours du XXe siècle, victime des guerres de territoires. L’animal est pourtant l’un des rares grands mammifères à avoir survécu à l’extinction de la période glaciaire. S’il y en avait autrefois plusieurs millions évoluant dans les plaines américaines, on ne comptait il y a quelques années plus que 1 100 individus. Plusieurs mesures de conservation ont permis de gonfler peu à peu les effectifs, désormais stables, notamment dans les montagnes Rocheuses.

Voir la liste complète ici.

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