Ces deux troubles empĂȘchent certains de lire et calculer correctement

Crédits : Flickr / Martin Abegglen

Être performant en matiĂšre de lecture et de calcul n’est malheureusement pas pour tout le monde. Il y a mĂȘme des personnes pour qui cela peut ĂȘtre compliquĂ©, en raison de troubles tels que la dyslexie et la dyscalculie, qui sont par ailleurs indĂ©pendants de l’intelligence des individus.

« Un enfant qui ne sait pas lire, on l’emmĂšne chez un orthophoniste. Un enfant qui ne sait pas calculer, on dit juste qu’il n’a pas la bosse des maths » a dĂ©clarĂ© Bruno Vilette, professeur de psychologie du dĂ©veloppement Ă  l’UniversitĂ© de Lille-III, pour Science & Vie.

Il existe une certaine mĂ©connaissance autour de ces deux troubles, surtout au niveau de la dyscalculie. Les enfants touchĂ©s auront du mal Ă  poser une opĂ©ration, Ă  retenir leurs tables de multiplication ou encore Ă  Ă©valuer des quantitĂ©s. Il s’agirait d’un « trouble sĂ©vĂšre dans les apprentissages numĂ©riques, sans atteinte organique, sans troubles envahissants du dĂ©veloppement et sans dĂ©ficience mentale » pour le site DYS+.

Il est plus couramment admis que la dyscalculie est relative Ă  des capacitĂ©s en calcul bien en deçà des autres capacitĂ©s intellectuelles, tandis que les sources sont assez mĂ©connues. Ainsi, suivant les pays, la prĂ©valence ne serait pas la mĂȘme : 14 % aux États-Unis et entre 1 et 6 % en France. Les causes font l’objet de plusieurs hypothĂšses, dont celle d’une origine gĂ©nĂ©tique responsable d’une altĂ©ration du sillon intrapariĂ©tal, la zone du cerveau gĂ©rant les capacitĂ©s liĂ©es aux nombres. Cependant, rien n’est encore rĂ©ellement prouvĂ©.

DĂ©couverte depuis plus d’un siĂšcle, la dyslexie comporte moins d’inconnues, et peu mĂȘme faire l’objet d’une rĂ©Ă©ducation. Selon l’OMS, « la dyslexie est un trouble spĂ©cifique de la lecture. Il s’agit Ă©galement d’un trouble persistant de l’acquisition du langage Ă©crit caractĂ©risĂ© par de grandes difficultĂ©s dans l’acquisition et dans l’automatisation des mĂ©canismes nĂ©cessaires Ă  la maĂźtrise de l’écrit (lecture, Ă©criture, orthographe…). »

En 2016, un simulateur a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par le dĂ©veloppeur suĂ©dois Victor Widell. Celui-ci a permis de voir Ă  quoi ressemblait un texte pour une personne dyslexique, et le rĂ©sultat est frappant. En France, ce trouble concernerait entre 3 Ă  5 % des enfants en Ăąge d’aller Ă  l’école.

La cause serait située au niveau de régions différentes du cerveau, chacune responsable de la phonologie du langage, du lexique mental ainsi que de la reconnaissance des lettres. Pour les dyslexiques, la connexion entre ces zones du cerveau serait altérée par un manque de matiÚre grise.

Sources : Science & VieDYS+Medialexie