Ces chercheurs créent un steak provenant de cellules humaines !

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Crédits : the Design Museum

Des chercheurs étasuniens ont mis au point un steak de viande à partir de cellules humaines. L’objectif ? Faire en sorte que chaque personne soit capable de créer de la viande en la cultivant à partir de ses propres cellules prélevées au niveau des joues !

Des steaks de cellules humaines

En 2019, un rapport du cabinet A.T. Kearney estimait qu’une grande partie de la viande consommée dans le monde sera cultivée en laboratoire à l’horizon 2040. Diverses sociétés ont déjà investi le secteur, comme Impossible Food, Memphis Meats et Beyond Meat, dont certaines sont déjà distribuées aux États-Unis. Les deux premières produisent des substituts de viande à base de végétaux et la dernière fabrique de la viande poulet artificielle en cultivant des cellules animales.

Dans un article du Science Times publié le 20 novembre 2020, il est question d’une nouvelle technique pour fabriquer de la viande de manière artificielle. Il s’agit de produire de la viande à partir de cellules humaines. Plusieurs « prototypes » sont d’ailleurs exposés au Design Museum de Londres dans le cadre de la remise du prix Beazley Designs of the Year.

Le projet The Ouroboros Steak a vu le jour suite aux critiques émises à l’encontre de l’industrie de la viande en laboratoire. Celle-ci utiliserait parfois du sérum de veau fœtal (SVF), un liquide issu du sang du fœtus de la vache. Or, il s’agit ici d’une pratique paradoxale dans la mesure où cultiver de la viande a pour but de combattre la souffrance animale et les impacts de l’élevage sur l’environnement. Andrew Pelling, chercheur à la tête du projet, rappelle également que le sérum de veau fœtal coûte extrêmement cher. En effet, ce dernier se négocie à environ 700 euros le litre ! Depuis, certaines sociétés du secteur ont affirmé ne plus utiliser ce produit.

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Crédits : the Design Museum

Cultiver sa propre viande

L’objectif ultime du projet The Ouroboros Steak est de permettre aux consommateurs de cultiver leur propre viande. Ces derniers recevront un kit complet ainsi que des instructions. Les clients devront dans un premier temps prélever des cellules au niveau de leurs propres joues et entamer le processus de développement. Les cellules seront nourries avec du sérum de sang humain expiré et devront se conserver au chaud durant trois mois avant d’être consommées.

Alors qu’il n’est pas encore question de commercialisation, les meneurs du projet sont certains de leur innovation. Selon eux, les consommateurs pourront être sûrs de l’origine de leur viande, de la qualité de la culture et du caractère éthique de la manipulation. Selon Grace Knight, designer ayant participé au projet, il n’est légalement pas question de cannibalisme. The Ouroboros Steak ne ferait d’ailleurs pas l’apologie de cette pratique.