Ces algues qui transforment la pollution en énergie

Crédits : Pexels / Pixabay

Et si vous pouviez utiliser le CO2 pour cultiver le matériau de demain ? C’est le concept ingénieux de fermes d’algues urbaines qu’une entreprise franco-néerlandaise a mis au point au coeur de la ville de Genève, en Suisse. Mis au point par The Cloud Collective, ce système prototype permet la capture du gaz carbonique pour, in fine, générer de l’électricité verte, du biocarburant, ou encore de la matière pour des médicaments, des produits de beauté, voire de la nourriture. 

On ne parle pas ici d’une simple machine, mais d’un lieu de culture d’organismes. Le système de tubes dans lequel circule un liquide verdâtre est en réalité un photobioréacteur pour la culture d’algues en milieu clos. Au même titre que les plantes, les algues génèrent de l’énergie à partir de la photosynthèse, en utilisant la lumière émise par le soleil et le dioxyde de carbone, produisant au passage de l’oxygène. Le CO2 étant très répandu dans les rejets de gaz d’échappement produits par les voitures et autres camions, c’est donc tout logiquement que cette ferme futuriste a été installée sur un pont surplombant une voie rapide.

Ce système de captage, composé de tubes transparents fait donc circuler le liquide composé d’algues, lequel est relié à des systèmes parallèles de filtres, de pompes et de panneaux solaires. Les algues prolifèrent ainsi dans les tubes tout en filtrant l’air avant d’en être extraites et utilisées pour la production de biocarburant, ou encore de composés médicamenteux, de produits de beauté, ou de nourriture.

Si ce photobioréacteur n’est utilisé pour l’heure qu’au niveau expérimental, nous pouvons d’ores et déjà nous réjouir de parvenir à transformer des polluants pour générer de l’énergie verte et cultiver un matériau qui pourrait déboucher sur la création de médicaments ou de nourriture. Reste à savoir si le procédé peut être rentable, en tout cas à grande échelle. Si tel est le cas, le procédé pourrait intéresser certains groupes pétroliers, habitués à racheter ce genre de technologies (avec l’aval des gouvernements) pour ensuite les enterrer.

Sources : The cloud collectivearchitecture&design