Cerveau artificiel : cette infrastructure neuromophique peut réaliser 46 milliards d’opérations synaptiques par seconde

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Il y a trois ans, des universitaires et une grande société américaine d’informatique ont présenté une puce informatique – ou plutôt neuromorphique – dont le but est d’augmenter les fonctions du cerveau humain. Il s’agit vraisemblablement d’un premier pas vers l’apparition future du cerveau artificiel.

En 2014, la puce True North a vu le jour, conçue et présentée par cinq laboratoires de la société IBM et de l’Université de Cornell (États-Unis). Celle-ci mesurant 4,3 cm² est composée de 5,4 milliards de transistors et reproduit un réseau de 4096 noyaux neuro-synaptiques, soit l’équivalent d’un million de neurones et 256 millions de synapses. Par ailleurs, cet ensemble est relié par un circuit informatique autonome.

Chacun de ces noyaux dispose de sortes de neurones et de synapses, essentiels pour les capacités de calcul et de mémoire. Ainsi, les propriétés du cerveau humain sont prises en exemple puisque ces éléments fonctionnent de façon asynchrone – ou non synchrone – et ceux qui ne sont pas utilisés restent inactifs, tout comme chez l’être humain.

Crédits : IBM

En 2015, les chercheurs américains sont parvenus à réunir 48 puces dans le but d’assembler un cerveau artificiel doté de 48 millions de neurones, un nombre équivalent à la quantité de neurones présents chez les rongeurs. Évidemment, un cerveau de rongeur est loin de celui d’un humain, mais celui-ci reste très puissant. En effet, cette infrastructure est capable de réaliser 46 milliards d’opérations synaptiques par seconde.

Par ailleurs, les chercheurs soulignent le fait que la puce n’est pas énergivore. Celle-ci consommerait seulement 70 milliwatts pour faire marcher ses 5,4 milliards de transistors alors que les processeurs actuels utilisent 140 watts pour faire fonctionner 1,4 milliard de transistors !

En 2016, de nombreux tests ont été réalisés et les chercheurs ont partagé leurs résultats. Comme l’indiquait Le Monde Informatique, IBM avait expliqué que les capacités d’apprentissage et de calcul de la puce True North « vont permettre d’intégrer de l’intelligence dans toute la pile informatique, depuis l’Internet des objets, les smartphones, la robotique, les véhicules, le cloud, jusqu’au calcul intensif. »

Sources : New York TimesScience & VieLe Monde Informatique