Certains hommes peuvent vivent plus longtemps grâce à une mutation génétique

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Selon une étude américaine, une mutation génétique présente chez 30 % des hommes centenaires est capable de les faire vivre plus longtemps. Ainsi, les chercheurs estiment que les hommes dotés de cette mutation peuvent vivre au moins une décennie de plus que les autres !

d3-GHR n’est autre que le gène du récepteur de l’hormone de croissance et il permettrait une longévité accrue. Malheureusement, seuls les hommes sont en position de bénéficier de l’avantage de vivre une décennie de plus que le commun des mortels selon une étude parue le 16 juin 2017 dans la revue Science Advances.

Le chercheur Danny Ben-Avraham de l’Albert Einstein College of Medicine (États-Unis) et son équipe ont étudié ces variations chez trois Américains et un Français. Les scientifiques affirment que le taux de mutation génétique est très faible chez les adultes, mais atteint des proportions étonnantes chez les personnes très âgées. En effet, ce taux a été estimé à 6,45 % pour les hommes de moins de cent ans et à 30 % pour les centenaires !

Comme dit plus haut, il s’agit ici d’une particularité réservée à la gent masculine. En effet, si les hommes centenaires ayant cette mutation peuvent vivre une décennie de plus que les autres, il est très curieux de constater que tout ceci n’est pas possible chez la femme. Il est surtout à première vue assez incroyable qu’une seule mutation génétique puisse avoir de telles conséquences.

Martin Holzenberger, directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) en France, a été interrogé par le magazine Science & Vie afin d’expliquer cette sorte de « discrimination naturelle » :

« Cette mutation a un effet indirect sur le taux d’IGF-1 circulant, un facteur qui est associé à la durée de vie chez presque toutes les espèces, du ver à l’homme. Il est particulièrement faible chez ces individus. Or, tous les travaux antérieurs ont montré qu’une baisse de production ou de sensibilité à ce facteur chez les espèces augmente l’espérance de vie. »

Sources : Science Daily – Science & Vie