Certains aliments seraient-ils déclencheurs de migraine ?

Credits: Wikimedia commons

Les personnes qui souffrent de migraines régulières identifient souvent les mêmes aliments qui favoriseraient ces maux de tête. La faute ne viendrait pas de l’aliment lui-même, mais de bactéries présentes dans la bouche convertissant les nitrates en oxyde nitrique.

Chez les personnes qui souffrent de migraines, la liste des aliments qui semblent favoriser leurs maux de tête est souvent similaire et composée de charcuterie, de chocolat, de fromage ou encore d’alcool. Mais bien que l’on retrouve toujours ces aliments-là, la cause de ces migraines n’est pas le type d’aliment en lui-même, mais le rôle joué par certaines bactéries présentes dans la bouche, comme l’affirme une étude de l’université de Californie San Diego, aux États-Unis.

Pour cette étude, les auteurs ont analysé 172 échantillons oraux de personnes en bonne santé qui participaient à l’étude American Gut Project, l’un des plus grands projets scientifiques crowdsourcé aux États-Unis, pour lequel des milliers de citoyens américains ont envoyé des échantillons de différents types pour voir leur microbiome analysé.

André Karwath
Credits: Wikimedia commons

Cette étude a révélé que les personnes qui souffrent de migraines abritent bien plus de bactéries capables de transformer les nitrates que les personnes qui n’ont pas de migraines. En effet, ces aliments déclencheurs de migraines contiennent des nitrates (souvent utilisés comme additifs alimentaires), et les chercheurs affirment que les bactéries convertissent les nitrates en oxyde nitrique, une molécule qui joue un rôle clé dans l’apparition des maux de tête.

Pour le moment, l’étude n’a révélé que l’association entre ces bactéries et les migraines, mais ne prouve pas totalement que les bactéries provoquent ces migraines. Pour cela, il faudra effectuer des recherches plus poussées, mais quoi qu’il en soit, si des personnes soupçonnent certains aliments dans le déclenchement de leurs migraines, il faudra privilégier un régime sans nitrates comme le conseille l’analyste programmeur à l’Université de Californie et co-auteur de l’étude, Antonio Gonzalez, dans un communiqué.

Source