Certaines zones de notre cerveau dorment lorsque nous sommes éveillés

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Si l’on savait jusqu’à présent que certaines zones de notre cerveau restent actives lorsque nous dormons, une équipe de chercheurs en neurosciences a récemment découvert que le phénomène existe aussi à l’inverse : certaines zones du cerveau s’endorment lorsque nous sommes éveillés.

Lorsque nous sommes dans un état de sommeil profond, l’activité cérébrale augmente et décline par vagues selon les moments et les zones du cerveau, une activité essentielle notamment pour notre mémoire. Une équipe de six chercheurs en neurosciences des universités de Stanford, aux États-Unis, et de Newcastle, en Grande-Bretagne a découvert l’existence des mêmes cycles lorsque le cerveau est en éveil avec de petites zones qui s’endorment et se réveillent de manière indépendante.

Dans cette étude, les chercheurs montrent notamment que les neurones qui sont dans un état plus actif, plus alertes, sont ceux qui répondent le mieux aux stimuli de l’environnement et que ceux-ci restent plus longtemps dans cet état d’activité lorsque nous sommes concentrés sur une tâche particulière. Des découvertes qui suggèrent que les processus qui régulent l’activité cérébrale pendant le sommeil pourraient également jouer un rôle dans l’attention lorsque le cerveau est en éveil.

Ces nouvelles découvertes sur les cycles d’activités du cerveau nous en apprennent un peu plus sur la manière dont il est organisé. Si de précédentes études avaient déjà montré la capacité des neurones à passer d’un mode actif à un mode endormi, c’était toujours de manière individuelle. Ici, on observe pour la première fois de telles fluctuations sur tous les neurones d’un groupe donné qui se coordonnent sur des petits cycles.

Ces fluctuations et relais passés entre les groupes de neurones jouent un rôle dans l’économie d’énergie pour le corps humain. En effet, il pourrait paraître logique que si ces groupes passaient en mode actif au même moment, nous serions plus performants, plus alertes et réactifs à l’environnement. Pour Kwabena Boahen, en charge de l’étude, ceci est impossible pour des raisons métaboliques. « Si les neurones étaient dans un état de décharge constant, ce serait très coûteux au niveau énergétique ». Cette activité fluctuante permet donc d’économiser de l’énergie, mais également de nettoyer les déchets nocifs pour les cellules générées durant les périodes d’activité.

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