in

Ce wearable permet de générer de l’électricité avec les doigts !

wearable doigts electricité 2
Crédits : capture YouTube / Université de Californie à San Diego

Des ingénieurs étasuniens ont conçu une pile à combustible bio-enzymatique de taille réduite. Celle-ci se place sur le bout des doigts et permet de générer assez d’électricité pour alimenter certains petits appareils. Selon les responsables, il peut s’agir de montres électroniques ou encore de capteurs médicaux.

Une pile utilisant l’acide lactique de notre sueur

Et si l’énergie nécessaire pour faire fonctionner de petits appareils électriques pouvait provenir du bout de nos doigts ? Des chercheurs de l’Université de Californie à San Diego (États-Unis) ont mis au point une pile à combustible bio-enzymatique, dont les détails figurent dans une publication dans la revue Joules du 13 juillet 2021. Placée sur le bout des doigts, la pile en question transforme la transpiration en électricité.

Rappelons tout de même que cette pile n’est pas la première à se montrer capable de transformer la sueur en courant électrique. En effet, d’autres piles à combustible bio-enzymatique existent déjà, sous la forme de semelles (ou de tissu). Toutefois, la pile des ingénieurs étasuniens n’a aucunement besoin d’activité physique pour fonctionner. Ainsi, cette dernière peut même fonctionner pendant notre sommeil !

Concrètement, il s’agit d’une fine bandelette à placer sur le bout des doigts, comportant des électrodes en mousse de carbone. Les électrodes absorbent la sueur avant que des enzymes déclenchent une réaction chimique. Ainsi, la réaction entre l’acide lactique présente dans la sueur et l’oxygène produit de l’électricité.

wearable doigts electricité
Crédits : capture YouTube / Université de Californie à San Diego

« Nous envisageons que cet appareil puisse être utilisé lors de toute activité quotidienne impliquant le toucher, des activités qu’une personne ferait normalement par exemple au travail, à la maison, en regardant la télévision ou même en mangeant. L’objectif est que ce wearable fonctionne de manière naturelle sans que vous ayez besoin d’y penser » a déclaré Joseph Wang, expert en nano-ingénierie et principal meneur des travaux, dans un communiqué.

Une faible quantité d’énergie

Selon les ingénieurs, le choix du bout des doigts n’a rien d’un hasard. En effet, cette partie des doigts contient environ un millier de glandes sudoripares. Ainsi, elle produit entre 100 et 1 000 fois plus de sueur que la plupart des autres parties du corps. Par ailleurs, la pile bio-enzymatique contient une couche d’un matériau piézoélectrique. Or, cette dernière génère de l’électricité après chaque pression du doigt. Citons aussi la présence d’un condensateur permettant de stocker l’énergie produite.

Comme dit plus haut, la pile peut également fonctionner durant le sommeil. Durant une nuit de dix heures, l’appareil est capable de générer environ 400 millijoules d’énergie. À noter qu’en plaçant une pile sur plusieurs doigts, il est possible de multiplier la quantité d’énergie. Néanmoins, cette énergie s’avère suffisante pour alimenter une simple montre électronique durant une journée entière.

Évidemment, cette énergie n’est pas suffisante pour alimenter une montre connectée et encore moins un smartphone. En revanche, la technologie pourrait donner la possibilité de faire marcher de petits capteurs médicaux et pourrait donc trouver une application dans les domaines de la santé et du sport.

Voici la démonstration de cette fameuse pile à combustible bio-enzymatique :