Texture fossile crinoïde / Crédits : iStock

Ce vomi vieux de 66 millions d’années découvert au Danemark est une importante découverte scientifiques

Une étonnante découverte au Danemark met en lumière les habitudes alimentaires du passé lointain. Un amas fossilisé vieux de 66 millions d’années, interprété comme du vomi préhistorique, a été découvert sur les falaises de is, offrant un aperçu unique des relations écologiques à la fin du Crétacé.

Une trouvaille exceptionnelle aux falaises de Stevns

En janvier 2025, un amateur passionné, Peter Bennicke, a mis au jour des fragments intrigants lors d’une promenade sur les falaises de Stevns, situées au sud de Copenhague. Ces fragments contenaient des restes de lis de mer, piégés dans une couche de craie. Alerté, le musée du Sjaelland oriental a pris en charge cette découverte exceptionnelle. Après une analyse approfondie, les chercheurs ont conclu qu’il s’agissait d’un amas regorgeant d’éléments rejetés par un prédateur, probablement un poisson ayant consommé ces organismes avant de les régurgiter.

Pourquoi cette découverte est-elle capitale ?

Cet amas fossilisé offre une fenêtre unique sur les écosystèmes anciens. Selon Jesper Milàn, paléontologue au Geomuseum Faxe, « il s’agit d’une découverte rare qui nous aide à comprendre les chaînes alimentaires de la période du Crétacé ».

Les lis de mer (ou crinoïdes) sont des animaux marins proches des étoiles de mer. Constitués principalement de plaques calcaires, ils étaient considérés comme une source alimentaire peu nutritive. Pourtant, ce vomi fossilisé montre qu’un poisson préhistorique en faisait son repas, avant d’en rejeter les parties non digestibles. Cette évidence démontre une relation prédateur-proie jusque-là méconnue.

Crédits :DimanDiver / iStock
Texture fossile crinoïde / Crédits : iStock

Ce que nous apprennent les vomis fossilisés

Les éjectas, comme les amas de vomi, sont rarement préservés dans le registre fossile. Cependant, lorsqu’ils le sont, ils offrent des informations précieuses sur :

  • Les régimes alimentaires anciens : Identifier les restes non digérés permet de comprendre ce que mangeaient les prédateurs.
  • Les écosystèmes passés : Ces amas révèlent les relations complexes entre les espèces, aidant à reconstituer les réseaux trophiques.
  • Les comportements animaliers : Ils mettent en évidence des stratégies alimentaires et digestives uniques.

Des études similaires ont été réalisées ailleurs dans le monde. Par exemple, des éjectas fossiles contenant des os de petits dinosaures ont été trouvés aux États-Unis, démontrant que les gros reptiles carnivores consommaient des proies bien plus petites.

Le contexte géologique des falaises de Stevns

Les falaises de Stevns sont connues pour leur richesse paléontologique. Ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO est une véritable mine d’or pour les chercheurs. La craie qui compose ces falaises s’est formée à la fin du Crétacé, période marquée par une biodiversité marine florissante. C’est également là qu’une fine couche d’argile, riche en iridium, atteste de l’impact de l’astéroïde ayant provoqué l’extinction massive des dinosaures.

Une exposition pour les curieux

Les visiteurs peuvent admirer cet amas fossilisé au Geomuseum Faxe, au Danemark. L’exposition met en lumière l’évolution des écosystèmes marins, avec des explications interactives sur les relations prédateur-proie et l’importance des lis de mer dans l’environnement marin préhistorique.

Cette découverte exceptionnelle nous rappelle combien la paléontologie révèle des détails fascinants sur l’histoire de la vie. Chaque fossile, même aussi insolite qu’un amas de vomi, raconte une partie de notre passé collectif. Si vous passez par le Danemark, ne manquez pas l’occasion d’explorer ces reliques uniques.

Rédigé par Vincent