Le temple de Pumapunku situé en Bolivie est aujourd’hui un amas de blocs de pierre géants, qui pourraient s’emboîter les uns aux autres. Afin de reconstituer son architecture, des chercheurs ont imprimé en 3D une sorte de mini-puzzle contenant toutes les pierres de l’édifice.
Le temple pré-inca de Pumapunku
Il faut savoir que ce temple avait été édifié par les Tiwanaku, une civilisation pré-inca ayant dominé la moitié sud des Andes centrales entre le Ve siècle et le XIe siècle. Leur architecture semble avoir inspiré celle des Incas qui leur ont succédé en Bolivie. La célèbre cité du Machu Picchu en est le parfait exemple.
Le fait est que l’on sait encore très peu de choses concernant le temple de Pumapunku. Celui-ci se résume aujourd’hui à un tas de grosses pierres éparpillées, dont les plus imposantes peuvent peser jusqu’à 20 tonnes. il s’agit donc d’un véritable casse-tête pour les archéologues, qui ont eu toutes les peines du monde à reconstituer la forme originelle du monument jusqu’à aujourd’hui. Il faut également savoir que de folles théories circulent au sujet de ce temple, comme celle supposant que l’édifice est d’origine extraterrestre.
Un puzzle miniature
Une équipe de chercheurs menée par Alexei Vranich de l’Université de Californie à Berkeley (États-Unis) a déclaré avoir élaboré un puzzle afin de reconstituer la forme initiale du temple. Dans leur publication au sein de la revue Heritage Science du 13 décembre 2018, les chercheurs évoquent plus de 150 pièces imprimées en 3D correspondant aux 140 fragments d’andésite et aux 17 dalles de grès recensés par les études menées auparavant. Avec leurs pièces miniatures, les chercheurs ont donc pu s’approcher de la forme qu’aurait pu avoir le temple à l’époque.

Alexei Vranich a l’intention de mettre à la disposition du public les modèles de pièces afin que tout le monde puisse construire le temple chez soi. Cette initiative a plusieurs buts, à savoir trouver d’autres indices permettant de reconstituer d’autres temples de la région, et en finir avec les théories fumeuses liées aux extraterrestres.
Il s’agit également de faire la promotion de cette technique de reconstitution qui pourrait éventuellement permettre de reconstruire d’autres monuments – comme la cité de Palmyre (Syrie) – ou de mieux comprendre certains accidents, notamment en ce qui concerne les avions.
Sources : Live Science – Futura Sciences
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