Ce tatouage ne devient visible que lorsqu’il détecte les premiers signes de maladie

Crédits : A. Tastanova et al. Science Translation Medicine

À l’avenir, les tatouages ​​ne seront plus de simples décorations corporelles, mais des dispositifs biomédicaux utiles qui pourront nous alerter lorsque quelque chose ne va pas.

Une équipe de chercheurs suisses annonce avoir mis au point un tatouage qui ne devient visible sur la peau des souris qu’une fois que des niveaux élevés de calcium dans le sang ont été détectés. L’équipe explique avoir dans un premier temps conçu des cellules contenant un récepteur sensible au calcium. Ces cellules sont en quelque sorte le « tatouage » mais sont invisibles. Une fois disposées sous la peau, elles peuvent alors constamment surveiller la concentration de calcium dans le sang. Les chercheurs ont également conçu ces cellules pour qu’elles puissent produire un pigment sombre une fois en contact avec des concentrations de calcium particulièrement élevées. Si tel est le cas, elles apparaissent alors sur la surface de la peau.

Pour tester le dispositif, les chercheurs ont implanté les cellules modifiées sous la peau de souris présentant des tumeurs cancéreuses, qui provoquent une hypercalcémie (trop de calcium), et d’autres qui n’affectaient pas les taux sanguins de calcium. Comme ils l’espéraient, les tatouages ​​n’apparaissaient que sous la peau des souris hypercalcémiques.

Dans la rangée supérieure, les souris hypercalcémiques affichent le « tatouage ». Dans la rangée du bas, les souris sans condition ne l’affichent pas. Crédits : A. Tastanova et al. Science Translation Medicine

Les scientifiques pensent aujourd’hui que de tels tatouages ​​pourraient être de futurs outils de diagnostic. Les niveaux élevés de calcium sont parfois le signe de la présence dans le corps de certains cancers, de problèmes de parathyroïde, d’alimentation ou de troubles osseux. Ils pensent que le même concept fonctionnerait avec des cellules conçues pour détecter d’autres biomarqueurs de maladies. Une marque discrète sur la peau pourrait alors agir comme un signe d’alerte précoce.

Ce tatouage n’en est ici qu’au premier stade de son développement, mais il pourrait un jour – selon les auteurs – offrir aux cliniciens un moyen de détecter la maladie avant que les patients ne présentent des symptômes.

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