in

Ce « robot origami » est capable de se déplier et de marcher tout seul

Crédits : Capture vidéo

À mi-chemin entre un Transformer et un origami, ce robot low-cost auto-dépliant pourrait bien révolutionner le domaine de la robotique en offrant de nombreuses applications aussi bien sur Terre que dans l’espace.

C’est un article publié ce jeudi 7 août dans la revue Science qui a permis de faire connaître au grand public ce robot pour le moins original. Des chercheurs des universités de Harvard et du MIT ont en effet réussi à mettre au point un robot constitué majoritairement de feuilles de papier et de polystyrène qui est en mesure de s’assembler et de se mouvoir de façon autonome.

Ainsi, à l’aide de seulement quelques micro-circuits électroniques et batteries, et ce, sans aucune autre intervention humaine, cette machine baptisée «robot  origami » est capable de passer d’une forme plane à une forme en trois dimensions en seulement quatre minutes. La disposition des charnières au sein du polystyrène, ainsi que l’ordre du pliage sont quant à eux assurés par un logiciel qui commande les circuits chauffants de la machine.

« Pouvoir programmer un robot pour qu’il s’assemble seul et exécute des tâches sans intervention humaine est un objectif clé que nous visions depuis de nombreuses années », a ainsi expliqué Rob Wood, professeur d’ingénierie et de sciences appliquées à l’université d’Harvard, relayé par le parisien.

Avantages et applications éventuelles

Le recours à ce type de robots pourrait être très avantageux puisque les matériaux utilisés pour sa construction sont relativement basiques et peu onéreux – prix estimé entre 60 et 75€ pour un robot -, permettant la production de grandes quantités. «La fabrication conventionnelle de robots nécessite des équipements chers et l’impression en 3D est trop lente pour une production à grande échelle, alors que la programmation de feuilles de matériaux composites peut être rapidement exécutée avec des outils bon marché, comme des découpeurs au laser et une imprimante», a ainsi fait valoir Sam Felton, l’un des co-auteurs de l’étude.

Par ailleurs, un certain nombre d’applications ont déjà été envisagées avec ce type de machines. Leur capacité à pouvoir passer de la 2D à la 3D en un temps relativement court pourrait par exemple être d’une grande aide dans des opérations de recherche et de secours se déroulant dans des espaces confinés. Autre possibilité, leur envoi massif dans l’espace pourrait également permettre d’effectuer certains travaux lors de différentes missions.

Sources: Leparisien – Libération

Maxime Feutry, journaliste scientifique

Rédigé par Maxime Feutry, journaliste scientifique

Passionné d’arts et de sciences, j'ai été durant plusieurs années rédacteur de Sciencepost avant de passer sous la casquette de correcteur. Curieux et intéressé par les autres cultures, j’espère très bientôt pouvoir voyager afin de les découvrir par moi-même.