Ce que l’on sait du mystérieux virus apparu en Chine

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Crédits : Peggy_Marco/Pixabay

La Thaïlande vient d’identifier sur son territoire un premier cas de la mystérieuse épidémie de pneumonie qui touche actuellement la Chine. Une première personne est également décédée.

Depuis le 12 novembre dernier, au moins 41 personnes ont été touchées en Chine par une mystérieuse épidémie de pneumonie virale. Plusieurs centaines d’autres personnes connues pour avoir été en contact étroit avec les patients ont également été placées sous observation médicale. Selon un nouveau communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le virus aurait fait sa première victime. L’homme de 61 ans serait décédé le 9 janvier dernier après s’être présenté à l’hôpital avec une grave insuffisance respiratoire.

Un premier cas en Thaïlande

Par ailleurs, on apprend qu’un premier cas a également été signalé en Thaïlande. La personne concernée revenait d’un voyage en provenance de la région de Wuhan, berceau de l’épidémie. Hospitalisée, elle est aujourd’hui dans un état stable.

Les récents éléments de l’enquête ont en effet confirmé que les premières personnes touchées par le virus travaillaient au South China Seafood City, sur les quais de la ville. Il s’agit d’un marché spécialisé dans la vente en gros de fruits de mer et de poissons. L’établissement a depuis été fermé temporairement pour être complètement désinfecté.

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L’épidémie aurait vu le jour dans un marché aux poissons de la ville de Wuhan. Crédits : linjun042/Pixabay

Un virus similaire à 80% au SRAS

Il y a quelques jours, le gouvernement chinois a également partagé les données de séquençage génétique afin que d’autres pays puissent diagnostiquer rapidement les patients. Ces analyses ont permis de comprendre que nous avions affaire à un nouveau type de coronavirus similaire à 80% au SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) trouvé chez certaines chauves-souris.

Les autorités sanitaires ont cependant précisé qu’il était trop tôt pour conclure qu’il s’agissait bel et bien d’une nouvelle souche de la terrible maladie qui, au début des années 2000, a tué plus de 650 personnes dans le monde, dont plus de la moitié en Chine.

L’OMS rappelle également qu’aucune preuve claire de transmission entre humains n’a pour le moment été établie. Elle vient néanmoins de publier certaines directives pour éviter tout risque inutile.

Toutes les personnes évoluant dans ces régions sont notamment invitées à se laver les mains régulièrement et à se couvrir la bouche et le nez en cas de toux ou d’éternuement. L’OMS conseille également de bien cuire la viande et les oeufs, et d’éviter tout contact étroit avec toute personne présentant des symptômes de maladie respiratoire.

Compte tenu de l’évolution de la situation, le directeur général de l’OMS, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, devrait par ailleurs convoquer une réunion d’experts dans quelques jours. Ensemble, ils décideront si cette épidémie constitue ou non une urgence sanitaire internationale.

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