Ce parasite pourrait vous transformer en véritable entrepreneur

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L'infection par le parasite T. gondii a été corrélée avec une augmentation des comportements à risque - comme la volonté de créer sa propre entreprise. Crédits : Ke Hu et John M. Murray / CC 4.0

L’audace et le goĂ»t du risque pourraient Ăªtre liĂ©s Ă  la prĂ©sence dans l’organisme du parasite responsable de la toxoplasmose – Toxoplasma gondii. Il se propage surtout par la consommation de viande insuffisamment cuite, de fruits et lĂ©gumes mal lavĂ©s, ou d’eau ayant Ă©tĂ© en contact avec des sols contaminĂ©s par des excrĂ©ments de chat.

Une Ă©tude de l’UniversitĂ© du Colorado Ă  Boulder (États-Unis) indique que si vous n’avez pas l’esprit d’entreprendre, Ăªtre infectĂ© par Toxoplasma gondii pourrait vous aider. Ce parasite pourrait en effet avoir la facultĂ© d’amplifier « l’impulsivité », « l’ambition » et « la recherche de biens matĂ©riels », des « caractĂ©ristiques associĂ©es Ă  l’activitĂ© entrepreneuriale », peut-on lire. En analysant les rĂ©sultats de tests salivaires menĂ©s sur 1 495 Ă©tudiants amĂ©ricains, les chercheurs ont dĂ©couvert que les porteurs du protozoaire Ă©taient 1,4 fois plus susceptibles de rentrer en affaires et 1,7 fois plus susceptibles de mettre l’accent sur la gestion et l’entrepreneuriat dans leurs Ă©tudes.

Par ailleurs, 197 professionnels adultes participant à des événements d’entrepreneuriat ont également été interrogés : les porteurs du parasite étaient 1,8 fois plus susceptibles d’avoir lancé leur propre entreprise. En synthétisant des données provenant de 42 pays, les chercheurs ont également découvert que la prévalence de l’infection indiquait une « activité et des intentions entrepreneuriales ». Moins de personnes ont par ailleurs cité « la peur de l’échec » comme étant une raison de ne pas démarrer une nouvelle entreprise.

« Nous pouvons voir l’association en termes de nombre d’entreprises et d’intentions des participants, mais nous ne savons pas si les entreprises créées par les individus positifs au parasite sont plus susceptibles de réussir ou d’échouer à long terme », explique Stefanie K. Johnson, auteure principale de l’étude.

Notez que personne n’est vraiment à l’abri, tant la contamination est facile. Ainsi en France, on estime à 50 % la population adulte infectée, au rythme de 200 000 à 300 000 nouvelles infections chaque année. Bien que T. gondii soit capable d’infecter à peu près n’importe quelle espèce d’animal à sang chaud, il ne peut en revanche se reproduire que chez les chats sauvages et domestiques.

Vous retrouverez tous les détails de cette étude dans la revue Proceedings of the Royal Society B.

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