Des chercheurs australiens motivés par la volonté de vaincre la pollution de l’eau ont mis au point une solution aussi rapide qu’économique pour libérer l’eau potable d’une substance qui fait des dégâts sur la santé humaine : le plomb.
Selon une publication de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de juillet 2017, environ 2 milliards de personnes (30 % de la population mondiale) n’ont toujours pas accès à l’eau potable à domicile, et près de 60 % n’ont pas de moyen d’assainissement de l’eau efficace et sécurisé. L’eau est même souvent polluée – notamment par des métaux lourds – ce qui représente logiquement un problème de santé publique.
Dans ce contexte préoccupant, les recherches menées par les scientifiques de l’Institut royal de technologie de Melbourne (Australie) pourraient avoir leur rôle à jouer. En effet, les chercheurs ont présenté dans un communiqué officiel publié le 21 septembre 2018 un nanofiltre capable d’éliminer le plomb 100 fois plus rapidement que les filtres déjà existants.
Les scientifiques se sont basés sur la chimie des métaux liquides pour mettre au point leur nanofiltre. Il faut savoir que les métaux liquides sont utilisés dans divers procédés industriels en tant que fluides caloporteurs, c’est-à-dire capables de transporter de la chaleur entre plusieurs sources de température.
Dans le cadre de la conception du nanofiltre, les chercheurs ont simplement décidé d’utiliser d’autres propriétés de ces métaux liquides. Ainsi, un alliage de métaux liquides à base de gallium et d’aluminium a été créé. Lorsque celui-ci se trouve au contact de l’eau, des nanofeuilles d’oxyde d’aluminium se forment naturellement. Celles-ci s’empilent ensuite pour former une structure poreuse, permettant un passage de l’eau rapide tout en retenant certains contaminants tels que le plomb.
Les tests ayant été menés ont permis d’éliminer le plomb d’une eau présentant 13 fois le taux autorisé pour être qualifiée d’eau potable. De plus, les chercheurs ont indiqué que le procédé ne générait aucun déchet, et que les matériaux récupérés pouvaient être réutilisés. Enfin, il est possible que d’autres contaminants puissent être récupérés dans l’eau par ce moyen, bien que nous n’ayons pas de précisions supplémentaires.
Sources : Futura Sciences – ZME Science
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