Aux États-Unis, une équipe d’ingénieurs a mis au point un robot de très petite taille, un bijou de technologie dont l’objectif est d’explorer le monde à hauteur d’insecte. Compact, performant, programmable et peu couteux, cette machine pourrait séduire plus d’un adepte.
Un robot petit mais costaud !
Tout d’abord, rappelons que la notion d’insecte en robotique est assez fréquente, notamment en ce qui concerne le biomimétisme. Ces dernières années, plusieurs concepts ont fait leur apparition, par exemple un robot-scarabée d’une masse de seulement 88 milligrammes ou encore le RoboBee, un robot-insecte capable de voler et nager.
Basée à Austin au Texas (États-Unis), la société Charmed Labs est à l’origine d’un robot miniature baptisé Goby, comme en témoigne une campagne de financement participatif sur la plateforme Kickstarter. L’engin pèse 45 g et mesure 3,8 cm de hauteur pour 6 cm de longueur.
Le robot Goby a la particularité d’embarquer une caméra OmniVision OV2640, un modèle d’une résolution de 1 600 x 1 200 pixels que l’on retrouve généralement sur des drones de petite taille. Or, ceci n’est pas étonnant dans la mesure où l’objectif des chercheurs était de fabriquer un petit robot capable d’explorer le monde comme le ferait un simple insecte. En revanche, il ne s’agit pas d’un robot-insecte à proprement dit.

Une foule d’équipements malgré sa taille
Coté technique, la machine intègre deux roues motrices et une queue articulée soutenue par une petite balle. Cette dernière lui permet d’incliner son corps, d’orienter sa caméra de haut en bas mais également, de se remettre en position normale dans le cas où il se retrouverait malencontreusement à l’envers. D’autres équipements sont présents, à savoir deux phares LED, un capteur de lumière ambiante, un accéléromètre 3 axes, ainsi que des capteurs kilométriques au niveau des roues. Sans surprise, les ingénieurs ont associé ces éléments – ainsi que la caméra – à un logiciel de programmation.
Au-delà de son design intéressant, le robot Goby bénéficie d’une utilisation assez simple. En effet, un simple QR code permet de se connecter à une page Web, donnant l’occasion à un utilisateur de manipuler le robot avec un joystick. Par ailleurs, le logiciel se base sur un cryptage 128 bits, réduisant ainsi le temps de latence. Évoquons également la présence d’une batterie lithium-ion, offrant une autonomie d’une heure et demi. Lorsque cette même batterie est presque vide, l’engin rejoint automatiquement sa station de chargement.
Enfin, la campagne de financement participatif semble avoir été couronnée de succès, puisque près de 460 contributeurs ont soutenu le projet à hauteur de près de 45 000 dollars pour un objectif initial de 12 000 dollars. Néanmoins, la page mentionne une annulation du financement le 16 mai 2025 et ce, pour une raison encore inconnue.
Voici la vidéo de présentation du projet :