Il y a quelques mois, un petit dinosaure théropode appartenant à une nouvelle espèce a été découvert dans le désert de Gobi, en Mongolie. D’après les chercheurs, la posture recroquevillée de l’animal suggère qu’il dormait probablement comme les oiseaux modernes. Explications.
Un squelette exceptionnel
Ce nouveau fossile a été fouillé dans la formation Barun Goyot. Cette région de Mongolie est connue pour ses riches gisements datant du Crétacé supérieur, une période remontant à environ 71 millions d’années. L’animal représente une nouvelle espèce désormais nommée Jaculinykus yaruui. Ce nom est dérivé de termes grecs et mongols, se traduisant par « petit dragon rapide ».
Cette nouvelle espèce appartient initialement à la famille des dinosaures Alvarezsauridae, un groupe de petits théropodes initialement considéré comme étant composé des premiers oiseaux incapables de voler. Cependant, cette classification a été révisée au fil du temps à la lumière de nouvelles découvertes et de recherches approfondies.
Actuellement, les membres de cette famille sont classés comme des dinosaures Maniraptoran. Ces derniers partagent des caractéristiques anatomiques spécifiques, notamment de longs bras avec des mains à trois doigts adaptées pour saisir des objets et des caractéristiques liées au vol dans certains cas.
Le dinosaure nouvellement découvert est également relativement complet et préservé en trois dimensions, ce qui est rare. Cette caractéristique aura permis aux chercheurs d’observer de manière détaillée la morphologie de l’animal.
Une position de sommeil très aviaire
La disposition recroquevillée du fossile suggère que ce dinosaure était dans une position de sommeil stéréotypée de type aviaire avec le cou et la queue arqués, et les membres postérieurs repliés sous le bassin. Cette position est similaire à celle observée chez d’autres dinosaures tels que Mei long et Sinornithoides youngi, appartenant à la famille des troodontidés, qui eux-mêmes avaient adopté une posture de sommeil semblable à celle des oiseaux modernes.
Cette découverte chez Jaculinykus yaruui suggère que cette position de sommeil pourrait donc être un trait hérité des dinosaures théropodes. Les chercheurs spéculent également que cette posture, qui se caractérise par le cou et la queue arqués avec les membres postérieurs repliés sous le bassin, pourrait avoir des implications liées à la conservation de la chaleur. Nous savons en effet que les oiseaux modernes adoptent souvent cette position de sommeil à cette fin.
Enfin, la position recroquevillée du fossile suggère que Jaculinykus yaruui était peut-être en train de dormir au moment de sa mort. Cependant, il sera difficile de le prouver avec certitude.
Les détails de l’étude sont publiés dans la revue PLoS ONE.