Un collectif britannique d’arts immersifs mise sur la réalité virtuelle pour rendre les utilisateurs « amoureux de la Nature ». Il s’agit ici d’un moyen de sensibiliser le public sans avoir recours à des discours alarmants et pessimistes.
Vous êtes un arbre
Comme l’expliquait Dezeen en septembre 2019, le collectif Marshmallow Laser Feast (MLF) est à l’origine de plusieurs installations. Or, l’une d’entre-elles baptisée We Live in an Ocean of Air, présentée à la galerie londonienne Saatchi, donne la possibilité d’observer des séquoias géants. Ces arbres dépassant les 80 mètres et âgés de plusieurs milliers d’années se trouvent dans le parc national de Sequoia en Californie (États-Unis).
Pour élaborer l’expérience de réalité virtuelle, MLF a effectué des scans 3D et utilisé des microphones de contact afin de convertir les vibrations en sons. Quant à l’utilisateur, ce dernier se trouve équipé d’un casque VR mais également de capteurs cardiaques et de souffle. L’objectif est d’entrer en symbiose avec l’arbre et surtout l’incarner.
Un message tout en douceur
Lorsque l’on évoque les questions environnementales – réchauffement climatique en tête – les discours sont très souvent alarmants et pessimistes. En effet, il y a de quoi être inquiet ! Toutefois, la démarche de MLF se veut plus douce et teintée de spiritualité. Il faut savoir que le collectif s’est inspiré de l’ouvrage Pour une écologie spirituelle : la Terre, l’Âme, la Société, une nouvelle trinité pour notre temps (2018) de l’activiste indien Satish Kumar. Or, l’auteur estime que pour tendre vers une démarche de conservation et abandonner le consumérisme, il faut tomber amoureux de la Nature.
« La science est à l’avant-garde de ce qu’on peut mesurer. Elle est limitée par les technologies disponibles et mise à jour en permanence. Nos sens ont évolué pour se soucier des choses avec lesquelles nous interagissons. La réalité de notre vie quotidienne devient ce qui nous importe » a expliqué Barnaby Steel interrogé par Usbek & Rica dans un article du 30 novembre 2019.
Il est vrai qu’une grande partie des terriens vivent dans de grands centres urbains, où la Nature se fait plutôt rare. Par ailleurs, il n’est pas évident pour tous les citadins de se rendre dans un endroit dont la végétation est luxuriante. Ainsi selon MLF, la réalité virtuelle peut venir combler ce manque.
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