Une catastrophe aurait pu permettre à l’eau de couler sur Mars

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Pour accroître sa connaissance de l’environnement martien et expliquer la disparition de l’eau liquide à sa surface, la Nasa a lancé en novembre dernier la sonde Maven qui devrait atteindre la planète rouge en septembre 2014.

La vie (telle que nous la connaissons) ne peut pas exister sur Mars dans les conditions atmosphériques actuelles. la température y est bien trop basse et l’atmosphère trop ténue pour envisager la présence d’eau sous forme liquide. Pourtant, les observations et relevés attestent de sa présence en abondance il y a des milliards d’années. Pour tenter de comprendre ce qui s’est passé, des chercheurs se sont penchés sur les travaux de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter pour décrypter l’Histoire de Mars.

C’est Edwin Kite, chercheur à l’Institut de technologie de Californie qui a soumis avec son équipe les calculs expérimentaux permettant de reconstituer la densité de l’atmosphère martienne voici 3,6 milliards d’années. L’hypothèse initiale était que l’atmosphère était beaucoup plus dense et riche en gaz à effet de serre, donc plus chaude qu’aujourd’hui, et de ce fait, l’eau liquide pouvait y couler.

Sachant que l’épaisseur de l’atmosphère agit plus ou moins fortement sur les météorites qui s’écrasent sur la planète, l’équipe a décidé d’analyser 319 cratères situés dans une région vieille de 3,6 milliards d’années. Ils affirment qu’à cette époque, la pression aurait été de 0,9 bar soit 150 fois supérieur à la pression actuelle, mais encore inférieure aux conditions requises pour conserver de l’eau liquide en surface. De plus, « les températures moyennes à long terme étaient très probablement inférieures au point de congélation » affirment les chercheurs. Les conditions n’aurait donc été réunies que ponctuellement et durant une ou des périodes encore inconnues.

« Il est possible que l’atmosphère ait été temporairement plus dense, permettant ainsi à l’eau de couler », explique la Nasa. Les catastrophes naturelles, collisions entre objets stellaires et variation d’inclinaison des pôles magnétiques pourraient ainsi expliquer d’éventuels changements brutaux dans le climat et justifier la présence d’eau.

Source : Belga