Très traumatisante, la chute des cheveux pendant une chimiothérapie concerne des milliers de patients chaque année. Depuis peu, une start-up basée en Irlande promet toutefois une solution originale pour contrer cet effet secondaire indésirable du traitement.
Un effet secondaire difficile pour les femmes
Comme l’expliquait l’Institut National du Cancer dans une publication du 3 octobre 2024, le nombre de nouveaux cas de cancers en France en 2023 était de 433 136 pour 162 400 décès. Or, si les cancers les plus fréquents sont ceux de la prostate, du sein, du côlon-rectum et du poumon, tous ont un point commun : le traitement. En effet, les médecins ont la plupart du temps recours à la chimiothérapie.
Il faut savoir que la chimiothérapie est une technique invasive puisque des injections de médicaments anticancéreux ont vocation à détruire les cellules cancéreuses. Or, les effets indésirables sont nombreux comme la perte des cheveux et du reste du système pileux, notamment les cils et les sourcils. Évidemment, il s’agit d’un phénomène particulièrement traumatisant pour les patients.
En réponse à cela, la start-up irlandaise Luminate Medical a développé un dispositif très particulier. Il s’agit d’un casque baptisé Lily qui promet une réduction de la perte des cheveux durant la chimiothérapie.
Protéger les follicules pileux pendant la chimiothérapie
Rappelons que les médicaments anticancéreux utilisés pendant la chimiothérapie ne font pas vraiment dans le détail. En effet, ils détruisent également les follicules pileux qui permettent la pousse des cheveux. C’est pour cette raison que plusieurs mois sont nécessaires après traitement pour constater une repousse. Or, si le fait de ne plus avoir de cheveux est assez acceptable pour les hommes, les femmes éprouvent en revanche beaucoup plus de difficultés.
Selon Luminate Medical, le casque Lily ne permet pas d’éviter la chute des cheveux, mais il réduit cette chute à hauteur de 75 %. De plus, il s’agit d’une technique non invasive. Les premiers tests ayant révélé ce taux de réussite ont permis à des patients qui ont suivi entre quatre et douze séances de chimiothérapie de conserver une chevelure abondante. Dans les faits, le casque applique uniformément une pression sur la surface où se trouve le cuir chevelu, avec pour objectif d’éviter que les médicaments anticancéreux n’atteignent les follicules pileux.
La prochaine étape pour Luminate Medical n’est autre que l’attente d’une autorisation en provenance de la Food and Drug Administration (FDA) pour une première commercialisation aux États-Unis. Par ailleurs, la start-up désire adapter son dispositif pour permettre une utilisation à domicile et simplifier ainsi les soins.