Récemment, des scientifiques allemands ont modélisé une carte mondiale référençant l’emplacement et le nombre de spécimens végétaux à travers le globe. L’élaboration de cette cartographie qui pourrait être très utile s’est notamment faite à l’aide d’une intelligence artificielle.
Une carte mondiale de la diversité végétale
Ceci n’est pas un scoop, la biodiversité est vitale pour la planète et les humains. En 2021, une étude rappelait pourquoi la perte de biodiversité augmentait notre exposition aux pathogènes zoonotiques. D’autres recherches la même année ont permis d’affirmer que dans le contexte actuel, la biodiversité aura besoin de plusieurs millions d’années pour se rétablir.
Bien qu’en déclin, la biodiversité (notamment végétale) est toujours présente. Mais comment les espèces de plantes sont-elles réparties sur notre planète ? Dans un communiqué du 15 novembre 2022, une équipe de l’Université de Göttingen (Allemagne) a présenté une carte mondiale de la diversité végétale. Le but ? Permettre à tous de visualiser l’emplacement et le nombre de spécimens sur Terre.
Selon les chercheurs, cette initiative pourrait permettre de soutenir les efforts en matière de conservation et aider à évaluer les changements en fonction des crises actuelles de la biodiversité et du climat.
Une carte utile à bien des égards
Afin d’élaborer cette cartographie, les scientifiques ont utilisé la base de données Global Inventory of Floras and Traits (GIFT), qui regroupe 830 flores régionales et la distribution de 300 000 espèces (des données compilées sur une décennie). Ils ont également utilisé une intelligence artificielle ayant recours à l’apprentissage automatique afin de modéliser et prédire la diversité végétale en continu à travers le monde. Cette tâche a nécessité la prise en compte de l’histoire évolutive ainsi que des conditions géographiques et climatiques présentes et passées des lieux d’habitat des plantes.
Les auteurs de la carte affirment qu’elle indique avec une précision et un détail sans précédent la répartition des plantes sur la planète. Par ailleurs, des concentrations plus importantes sont clairement visibles dans les zones tropicales comme l’Amérique centrale, l’Afrique tropicale ou encore le Brésil et certaines régions méditerranéennes.
Pour le Dr Patrick Weigelt, principal meneur du projet, ces données sont essentielles. Il estime que savoir où trouver un certain nombre d’espèces dans les conditions actuelles permet aux chercheurs d’évaluer les changements futurs en lien avec le changement climatique. Il s’agit également de mieux planifier l’utilisation des terres et d’identifier les impacts de la surexploitation et de l’introduction d’espèces envahissantes ou invasives.