Si l’impact de l’humanité sur la planète a débuté il y a très longtemps, la situation actuelle est très alarmante. Toutefois, la distribution de cet impact sur Terre est très inégale comme le prouve une carte publiée récemment. Sans surprise, les grands « points chauds » correspondent aux mégalopoles concentrant la majorité de la population et des activités humaines.
Une carte reprend les données d’une étude
Les humains ont commencé à impacter leur environnement dès les premières collectes de nourriture, puis avec l’arrivée de l’agriculture et la sédentarisation. Le monde a ensuite été conquis sur pratiquement toute sa surface et la population a constamment augmenté au sein de sociétés toujours plus denses et complexes. Aujourd’hui, l’agriculture de masse et l’élevage intensif, l’extraction des ressources naturelles et l’étalement urbain font notamment des ravages.
Le 16 juin 2023, le média Visual Capitalist a publié une carte (voir ci-après) qui permet de comprendre où se trouvent les zones les plus touchées. Le document intègre des données sur l’impact de l’humanité sur le monde de 1993 à 2009 provenant d’une étude publiée dans la revue Scientific Data en 2016 par des chercheurs de l’Université du nord de la Colombie-Britannique (Canada).

Quatre zones très denses sortent du lot
La cartographie en question prend en compte pas moins de huit variables dites de « pression humaine ». Nous y retrouvons ainsi les notions de densité de population, de pollution lumineuse, de zones bâties, de terres cultivées, de pâturage, de réseau routier, de voies navigables et de chemins de fer. Étant donné que certaines pressions ont un impact plus important que d’autres sur l’environnement, les chercheurs ont par ailleurs normalisé et pondéré les données. Le résultat donne donc un aperçu très clair des zones où l’impact humain est le plus important.
Ainsi, les zones les plus brillantes sur la carte sont les régions les plus touchées. Ici, quatre zones se distinguent : l’axe Boston-Washington incluant New York (États-Unis), la « Blue Banana » du Royaume-Uni au nord de l’Italie (Europe), la ceinture de Taiheiyō incluant Tokyo et Osaka (Japon) ainsi que le delta du Nil et l’inévitable ville du Caire (Égypte).
D’une manière plus générale, l’Europe est très brillante, tout comme la partie est des États-Unis, le sous-continent indien, la Chine et le duo Japon-Corée du Sud. Sans grande surprise, l’Afrique, l’Océanie et l’Amérique du Sud sont moins impactées. Par ailleurs, les zones très peu peuplées n’ont observé aucun changement entre 1993 et 2009, à savoir les terres arctiques du Canada et de la Russie, le Groenland ainsi que l’Islande.
