En 2022, un cabinet de recherche énergétique a affirmé que le marché mondial des équipements industriels de captage et de stockage du CO2 allait exploser. Avec les objectifs actuels liés au ralentissement du réchauffement climatique, cela devrait se produire dès 2025.
84 nouveaux projets d’ici 2025
En 2021, une étude allemande avait dressé un bilan comparatif du cycle de vie des technologies de capture directe du dioxyde de carbone. Il faut dire qu’à l’instar des autres moyens qui relèvent du domaine de la géo-ingénierie, la capture du CO2 pose parfois question. Quoi qu’il en soit, il s’agit déjà d’un important marché qui devrait même largement progresser, selon le cabinet de recherche énergétique norvégien Rystad Energy.
Dans son communiqué du 17 mars 2022, Rystad Energy a en effet indiqué que le marché des équipements de captage et stockage du CO2 devrait être multiplié par quatre d’ici 2025. En seulement trois ans, il pourrait donc représenter pas moins de 50 milliards de dollars. Cette estimation prend seulement en compte les projets déjà budgétés, et non les projets pilotes et autres démonstrateurs en cours de test.
D’ici 2025, 84 nouveaux projets privés seront ainsi appliqués aux quatre coins du monde, dont 63 en Europe et en Amérique du Nord, deux des régions les plus industrialisées de la planète. Ces projets s’ajouteront aux 56 déjà en place actuellement. Avec cet élan considérable, la capacité de stockage industriel du CO2 devrait atteindre environ 150 millions de tonnes par an à l’échelle globale, contre 41 millions aujourd’hui.
Un développement sans précédent
Pour Rystad Energy, la capture du carbone représente une composante essentielle de la décarbonation de la société. Or, cette dernière semble être une condition indispensable au succès de l’actuelle transition énergétique. Pourtant, rappelons tout de même que ce type de technologie est effective depuis les années 1970. Néanmoins, sa démocratisation a réellement débuté il y a deux ans seulement. D’ici 2025, pas moins de 50 milliards de dollars serviront au développement, dont 35 millions pour la conception et la construction des différents équipements. Le graphique ci-dessous détaille les dépenses pour chaque secteur.
Le cabinet a également cité le transport du CO- sous forme gazeuse ou liquide par bateau, gazoduc ou camion-citerne. L’objectif est de réinjecter ce même CO2 dans d’anciennes poches gazières (ou pétrolières). Or, le marché de la logistique autour des projets concernés atteindra 8,5 milliards de dollars d’ici trois ans. Évoquons enfin le marché du stockage souterrain qui devrait atteindre les neuf milliards de dollars au même moment.