Une capsule temporelle justifiant les avancées scientifiques enterrée pour refaire surface dans 500 000 ans !

Crédit : Gondwana Research / M.Lewandowski

Laisser une trace, c’est ce que compte bien faire l’humanité sur la planète terre. Une équipe de chercheurs polonais installés dans la station polaire de Hornsund, en Norvège, a décidé de figer le temps présent dans une « time capsule » qui est censé refaire tout naturellement surface dans plus de 500 000 ans !

Le but de l’expérience ? Justifier à nos prédécesseurs le niveau scientifique atteint par l’humanité en 2017 ! En disposant des objets témoins dans une capsule longue de soixante centimètres, les scientifiques espèrent rester dans les mémoires et aider les futurs terriens à comprendre les pratiques d’un temps passé. Mais cette fois, ce ne sont pas seulement des objets du quotidien qui vont être ensevelis, mais bien des données scientifiques appartenant aux principaux domaines des sciences : géologie, biologie, technologie, et écologie.

Séparé en cinq compartiments, le premier étage de la capsule contiendra plusieurs empreintes géologiques de l’histoire de notre Terre mère. Parmi celles-ci, on peut compter un morceau de la météorite chondrite de Pultusk (Pologne), le plus vieux minéral jusqu’à maintenant identifié en provenance du Système solaire daté d’il y a 4,5 milliards d’années. Nos descendants trouveront dans un disque de résine d’époxy d’anciens zircons originaires d’Australie, d’Antarctique et du Labrador. Ils y découvriront aussi toutes les grandes étapes ayant modulé la vie sur terre : l’arrivée de l’oxygène sur terre datée d’il y a 2,4 milliards d’années et représentée par un résidu ferreux, symbole des premières oxydations sur terre, le développement des premières formes de vie il y a 500 millions d’années caractérisées par un fossile de trilobite, un ancien arthropode d’un temps passé, etc. Si ces humains du futur ont la technologie nécessaire, ils pourront déterminer les avancées techniques des outils d’investigation utilisés tels que les rayons ionisants censés laisser des traces lors des procédures d’examens.

Crédit : Gondwana Research / M.Lewandowski

Les scientifiques vont aussi décrire l’environnement actuel grâce à des photos stockées dans des cartes mémoires. C’est dans ce deuxième compartiment que ces humains du futur pourront découvrir des coquillages, du charbon, une corne de renne et même un échantillon du glacier de Hans présent près de la station. La conquête de l’espace sera justifiée par des photos prises par satellite. Un troisième étage détiendra des traces biologiques des organismes présents sur la planète terre : de l’ADN d’un homme, d’une femme et d’autres espèces vivantes, des échantillons de graines et même des tardigrades, ces petits organismes marins résistants à toutes variations des conditions de vie extérieures (température, rayons X, etc.)

Le quatrième et dernier compartiment de la capsule contient successivement des objets justifiants de la technologie humaine (accéléromètre, cellule photovoltaïque, photodiode, etc.) et des objets du quotidien (monnaie, carte de crédit, téléphone, montre, etc.). La capsule fut enterrée dans un trou de carottage de 4,2 mètres de profondeur censé s’éroder et faire émerger la capsule dans 500 000 années !

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