La cape d’invisibilité va-t-elle bientôt devenir réalité ?

Crédits : iStock / Motortion

Très populaire dans la littérature et le cinéma, la cape d’invisibilité pourrait devenir réalité dans un futur plus ou moins proche. Il y a quelques années, des scientifiques affirmaient qu’il fallait renoncer à une telle entreprise. Mais le fait est qu’une société britannique semble progressivement s’approcher du but.

Une avancée spectaculaire

Avoir le pouvoir de se rendre invisible est un véritable fantasme pour nombre d’entre nous. Certaines oeuvres ont d’ailleurs contribué à populariser cette capacité exceptionnelle, comme la saga Harry Potter ou encore les films Predator et Hollow Man. Et si la recherche scientifique pouvait nous permettre d’accéder réellement à ce super-pouvoir ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que la tâche n’est pas aisée.

Selon l’Université du Texas (États-Unis) en 2016, fabriquer une véritable cape d’invisibilité est tout simplement impossible, et ce en raison des lois fondamentales de la physique. En effet, il faut savoir qu’une telle cape nécessiterait l’implication en permanence de longueurs d’ondes différentes dont la modulation permettrait l’invisibilité.

Quelques travaux permettent néanmoins de garder un peu d’optimisme, comme ceux de Polaris Solutions en Israel, par exemple. Néanmoins, une société a plus récemment fait parler d’elle. Il s’agit de Vollebak, basée à Londres (Royaume-Uni). Comme l’indique Wired dans un article du 26 septembre 2022, la marque de vêtements de sport et d’aventure pour hommes a fait une avancée spectaculaire dans le domaine.

Un concept destiné à évoluer

Vollebak a dévoilé un prototype de veste de camouflage thermique dont les performances seraient inédites. Les ingénieurs affirment que ce vêtement est capable de tromper les caméras thermiques. Le secret de ce camouflage ? Un matériau innovant à base de graphène, permettant de contourner les limites mises en exergue en 2016. En effet, ce matériau permet de créer des surfaces optiques ajustables.

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Crédits : Vollebak

Plus précisément, la veste se compose de 42 panneaux de graphène, couvrant chacun une surface d’environ 5 cm². Ces panneaux – collés sur l’extérieur du vêtement – renferment un empilement de centaines de couches de graphènes ultra-fines. Par ailleurs, le contrôle de la veste est possible grâce à la modulation de la densité d’électrons parcourant les panneaux. Ainsi, le graphène absorbant au départ les radiations thermiques infrarouges se trouve également en capacité de les réfléchir. Agissant tels des pixels indépendants, ces panneaux font l’objet d’un contrôle de leurs émissions en radiations thermiques.

Pour Vollebak, le prototype fait seulement office de base pour un projet plus ambitieux. En effet, l’objectif est de passer d’une quarantaine de panneaux de graphène à plusieurs milliers. Plus petits mais plus nombreux, ceux-ci pourraient sans aucun doute apporter une amélioration de la résolution de l’ensemble. Autrement dit, il s’agit de passer d’une cape d’invisibilité pour caméras thermiques à une cape d’invisibilité classique. L’avenir nous dira si ce dispositif fonctionne réellement et si Vollebak réussira son pari.