Il existe des formes de cancer pour tout ou presque, touchant des organes comme le foie, le sein, le pancréas, la peau… Par contre, il n’existe pas de cancer du cœur, enfin presque.
Le cœur peut être touché par le cancer lorsque celui-ci se trouve généralisé, par exemple lorsqu’un cancer des poumons qui, après avoir atteint le péricarde, peut se répandre jusqu’à lui. Comme le souligne la Mayo Clinic, le coeur peut être également touché lorsque l’on est atteint par un rhabdomyosarcome, qui n’est pas un cancer du cœur à proprement dit, mais un cancer des tissus mous. Il s’agit une tumeur primitive dont les cas sont extrêmement rares.
Notre époque est surtout marquée par les cancers les plus répandus et les maladies cardiaques qui sont à eux deux, les plus grands meurtriers. Cependant, ces grands types de maladies ne se combinent jamais. Le coeur bénéficie d’une certaine immunité contre le cancer, mais pour quelle raison ?
La réponse se trouverait dans les myocytes cardiaques (ou cardiomyocyte), soit les cellules les plus abondantes formant le muscle cardiaque. Le cœur est ainsi différencié des autres organes, il n’est donc qu’un « gros tas de muscles ». Ces cellules ont la caractéristique principale d’être en phase terminale de différenciation, c’est-à-dire qu’elles stoppent leur cycle cellulaire assez tôt chez les personnes. Ainsi le cœur poursuit sa croissance, mais désormais, fini la division cellulaire et bonjour l’expansion de la taille des cellules !
Les cardiomyocytes sont donc différentes des cellules épithéliales qui composent la plupart des autres organes. Ces dernières n’ont jamais abandonné la division cellulaire, répondent à des stimuli et sont capables d’augmenter en nombre si besoin est.
Le cancer, par définition, est une prolifération cellulaire non contrôlée. En effet, les mutations génétiques s’accumulent dans les cellules au fil du temps, ce qui conduit à une division cellulaire non régulée par notre organisme, un véritable chaos conduisant à la formation d’une tumeur qui devient par la suite maligne. Ainsi, cette dernière devient métastase et se répand en s’attaquant à d’autres organes et tissus.
Le cœur n’est presque jamais touché puisque d’une part, les tumeurs primitives sont vraiment rarissimes et d’autre part parce que le procédé de croissance du cœur n’intègre plus la division cellulaire, et ce, très tôt. Le cœur a donc bien plus de chance d’être touché par « effet domino » lors d’un cancer généralisé.
Sources : MotherBoard – Institut Gustave-Roussy – Mayo Clinic