D’après une étude menée récemment à Singapour, une consommation plus élevée de caféine améliorerait la fonction physique des personnes durant leurs vieux jours. Autrement dit, les personnes devraient consommer davantage de café et de thé pour être en meilleure santé à partir d’un certain âge.
Des avis partagés sur la caféine
La caféine est assez souvent mentionnée dans les médias pour ses effets sur la santé, qu’ils soient positifs ou négatifs. En 2022, une étude laissait penser que consommer quelques tasses de café par jour permettait d’allonger la durée de vie tout en limitant les risques de maladies cardiovasculaires. En 2020, d’autres travaux soulignaient la possibilité que même en cas de faible dose, la caféine était nuisible au fœtus pendant la grossesse.
Une équipe de l’Université de Singapour a publié une nouvelle étude sur la caféine dans le Journal of the American Medical Directors Association (JAMDA) en juillet 2023. Selon les chercheurs, la consommation de café ou de thé (noir ou vert) à la quarantaine s’associe à une réduction de la probabilité de fragilité physique à la fin de la vie. Rappelons au passage que la caféine est un stimulant capable d’accélérer le système nerveux. Davantage consommée plus que toute autre drogue aux quatre coins du monde, cette substance se retrouve dans le café, le thé, mais également dans d’autres produits tels que le chocolat, les boissons de type cola et les boissons énergisantes.

D’autres études seront nécessaires
Pour arriver à leur conclusion, les auteurs de l’étude ont invité des volontaires singapouriens d’origine chinoise à répondre à un questionnaire. Des quinquagénaires, des quadragénaires et des personnes d’un âge moyen de 73 ans ont participé. Par ailleurs, les chercheurs ont relevé le poids et mesuré les poignets des participants. Ils les ont également invités à participer à un test Timed Up and Go (TUG) qui avait pour but de vérifier la motricité.
« Dans cette cohorte d’adultes chinois, une consommation plus élevée de caféine à la quarantaine, via le café et le thé, était associée à une probabilité réduite de fragilité physique à la fin de la vie », peut-on lire dans la publication.
De l’aveu des chercheurs eux-mêmes, d’autres études seront nécessaires pour déterminer si ces effets sur la fragilité physique sont ou non réellement en lien avec la caféine ou peut-être d’autres composés chimiques. En effet, certains éléments environnementaux et habitudes de consommations spécifiques à certaines zones géographiques sont des facteurs ne devraient pas figurer dans ce genre d’étude.