Au fait, ça fait quoi de « marcher » dans l’espace ?

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Deux astronautes présents à bord de l’ISS ont réalisé, ce vendredi 6 novembre, un « spacewalk » d’une durée de plus de sept heures. Pour l’occasion, le site NPR s’est intéressé aux sensations que procurent ces sorties extravéhiculaires avec des témoignages d’astronautes.

Ce vendredi 6 novembre 2015, les astronautes de l’ISS Kjell Lindgren et Scott Kelly, dont le séjour à bord de la Station Internationale est également une expérience réalisée avec son frère jumeau, resté sur Terre, ont réalisé un « spacewalk » (une sortie extravéhiculaire) de 7 heures et 48 minutes. Retransmise en direct sur la chaîne de la Nasa, cette sortie avait pour but la réparation d’un système de refroidissement à l’ammoniaque dans sa configuration d’origine, à la suite d’une fuite qui avait été détectée il y a trois ans.

Mais alors, quelles sont les sensations procurées par le fait de « marcher dans l’Espace » ? Pour répondre à cette question, le site NPR a posé la question à plusieurs astronautes qui ont vécu cette expérience. Pour s’y préparer, c’est dans une piscine que les astronautes réalisent leur entraînement, « ce qu’il y a de plus proche comme expérience » raconte Tracy Dyson, qui a trois sorties dans l’Espace à son actif. « Il n’y a pas de plongeur pour vous aider, et vous voyez cette planète sous vos pieds en allant à 28 000 km/h, et vous et l’autre personne dans cette énorme combinaison êtes les deux seuls dans le vide de l’espace; on s’accroche un peu plus que d’habitude » explique-t-elle.

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Sa première sortie, elle s’en souvient comme d’une expérience extraordinaire. « Il n’y a rien. Rien qui n’obstrue votre vue et vous voyez la Terre de là-haut, et même si j’ai probablement 50 barreaux autour de moi auxquels je peux m’accrocher et que je suis bien attaché, c’était l’un de ces moments à couper le souffle, où on peut juste faire “Whoa” ».

Mais ces moments de contemplations sont finalement rares, car il faut réaliser les tâches le plus rapidement possible, comme l’explique Terry Virts, trois sorties à son actif. « La combinaison pèse très lourd et chaque mouvement demande une forte dépense d’énergie. Mais il n’y a rien qui ressemble à une sortie extravéhiculaire », explique cet ancien pilote de chasse. « La seule sortie qui nous tient vraiment à cœur, c’est la prochaine ».

Source : npr