Buzz Aldrin, le deuxième homme à avoir marché sur la Lune, a récemment appelé à une « grande migration humaine vers Mars ». Et les États-Unis devront être en première ligne.
Interrogé dans les colonnes du Washington Post, l’astronaute s’est montré très enthousiaste (et légèrement pressant) quant à l’avenir de l’Homme sur la planète rouge. « Mars attend d’être découverte. Non pas par des robots et des rovers intelligents – bien que je soutienne les missions sans équipage de la NASA – mais par des personnes bien vivantes, respirant, marchant, parlant. Des personnes attentionnées et audacieuses, a-t-il expliqué. Pour que cela se produise, les membres du Congrès, de l’administration Trump et du public américain doivent impérativement veiller à faire des missions d’exploration humaine sur Mars une priorité nationale ».
« Nous avons besoin de plus »
Aldrin poursuit en exhortant les États-Unis à « ouvrir la porte à la grande migration de l’humanité vers Mars ». Il rappelle également l’incroyable exploit des missions Apollo, permettant une première exploration humaine de la Lune. « Lorsque Neil Armstrong, Michael Collins et moi sommes allés sur la Lune il y a 50 ans en juillet, nous l’avons fait avec une mission, dit-il. Apollo 11 visait à prouver l’engagement résolu des États-Unis en matière d’exploration spatiale, à renforcer notre sécurité nationale et notre supériorité technologique. Nous avons fait tout ça. Mais nous avons besoin de plus maintenant ».
Une intervention qui fait notamment écho à celle de l’administrateur de la NASA, Jim Bridenstine. L’homme avait en effet noté que le fait d’envoyer des astronautes américains sur la Lune dans les cinq ans n’était qu’une étape. Et que le principal objectif restait la conquête martienne. Pressée par l’administration Trump, La NASA va en effet devoir mettre les bouchées doubles pour espérer pouvoir se rendre sur la planète rouge avant 2033.
« Mes yeux se dirigent plus haut »
Aldrin, conseille de s’appuyer dans un premier temps sur l’établissement de premières colonies permanentes sur la Lune. L’astronaute ajoute que pour ce faire, son pays devra coopérer avec la Chine, la Russie, ou encore l’Europe et les pays du Moyen-Orient pour, dit-il, « franchir la prochaine étape d’un retour international durable sur la Lune, qui ouvrirait la voie à missions futures sur la planète rouge ».
Pour l’astronaute, Mars est à portée de main. Et il suffit de vouloir la tendre. « Dans un monde de division et de distraction, cette mission est unificatrice pour tous les Américains et pour toute l’humanité, écrit-il. Je suis donc personnellement ravi que nous retournions sur la Lune (…). Mais mes yeux se dirigent plus haut, vers l’orbe rouge qui, même maintenant, attend un drapeau américain et une plaque sur laquelle il est écrit : “Nous venons en paix pour tous les Hommes” ».
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