Bien qu’ils partagent la même particularité que les guêpes, soit une capacité à piquer plusieurs fois sans se faire dépouiller de leur abdomen, les bourdons, ces insectes discrets, ne piquent pratiquement jamais. Et à l’instar des moustiques, seules les femelles de l’espèce sont dotées de la capacité de piquer.
Les bourdons, d’importants pollinisateurs
Le bourdon est un insecte pollinisateur appartenant à la famille des Apidae et au genre Bombus. La plupart des espèces de bourdons se nourrissent du nectar des fleurs et récoltent le pollen pour nourrir leurs larves.
Insecte endotherme (qui produit de la chaleur via son métabolisme interne) par excellence, le bourdon est aussi le premier et le dernier pollinisateur actif quand les températures se rafraîchissent. La nature de son métabolisme, ses bandes noires et ses poils isolants lui permettent en effet de maintenir une température corporelle élevée.
Le bourdon mâle ne peut pas piquer
À la différence des abeilles, les bourdons femelles et les ouvrières possèdent un aiguillon lisse dépourvu de barbillon, ce qui leur permet d’administrer une piqûre sans se voire arracher une partie de leur abdomen. Cela dit, les bourdons ne sont pas des insectes agressifs, ne piquant qu’à de rares occasions (se faire marcher dessus ou serrer entre les mains). Dépourvus de dard, les bourdons mâles, quant à eux, ne piquent pas.
De plus, bien qu’elle puisse piquer plusieurs fois, la femelle bourdon doit déployer des efforts considérables pour administrer une piqûre, si ce n’est prendre quelques risques au passage. La structure sociale de l’insecte peut aussi expliquer la rare fréquence à piquer, le bourdon vivant en plus petites colonies que les abeilles domestiques, qui doivent quant à elles protéger plus d’individus.
Enfin, les bourdons sont souvent concentrés sur la recherche de nourriture. Cette priorité, alliée à leur nature paisible, les rendent ainsi moins enclins à adopter des comportements agressifs.
Des insectes en déclin mondial
Comme la plupart des insectes pollinisateurs, les bourdons sont en déclin mondial. Notamment en raison de la réduction de leur habitat (conversion des parcelles naturelles en terres agricoles, urbaines et industrielles), l’usage de pesticides (en particulier les néonicotinoïdes, extrêmement toxiques pour les bourdons), les maladies et parasites (varroa, Nosema et certains virus) ainsi que le changement climatique qui modifie les périodes de floraison des plantes, les températures et les précipitations.