Le chasseur de trophée Leon Kachelhoffer a déboursé la somme de 50 000 dollars pour obtenir le droit d’abattre le plus imposant éléphant tusker du Botswana. Ce type d’éléphant est très rare puisqu’il en resterait seulement quelques dizaines sur tout le continent africain.
Une mort qui indigne
En 2015, un dentiste américain avait traqué, puis tué le lion Cecil au Zimbabwe. Cette affaire avait suscité une vague d’indignation mondiale sur Internet, ce qui a conduit l’homme à s’excuser et regretter son geste publiquement. En 2018, un autre cas a indigné énormément de monde : la traque et l’abattage d’une girafe en Afrique du Sud par une chasseuse américain. Dès lors qu’une de ces parties de chasse fuite dans les médias, le monde se souvient que ces animaux sauvages sont souvent des espèces vulnérables.
Comme l’explique le Daily Mail dans un article du 19 avril 2022, le dernier exemple en date s’est produit au Botswana. Leon Kachelhoffer est un chasseur professionnel sud-africain qui a tué le plus grand éléphant tusker du Botswana. Soulignons que le terme « tusker » désigne des éléphants aux défenses particulièrement longues. Selon le chasseur, les défenses de l’animal pesaient 91 kg.
L’éléphant en question était un mâle d’une cinquantaine d’années. Leon Kachelhoffer l’a abattu d’un seul coup. Face à la controverse, il a réagi d’une manière plutôt surprenante, évoquant un genre de mélancolie. Le chasseur dit avoir été triste après la mort de l’animal, pensant à la vie que celui-ci a menée.

Un type d’éléphants très rare
L’indignation sur la toile a reçu le soutien du président du Botswana lui-même, Ian Khama. Dans un post sur Facebook, l’homme d’État a déclaré que les agences de voyages ont longtemps présenté l’éléphant tusker comme une attraction emblématique. Avec la mort de cet animal, le président semble toutefois davantage s’inquiéter pour le tourisme en déclin de son pays que la diminution de la réduction de la population d’éléphants tusker. Rappelons tout de même qu’il resterait seulement une quarantaine d’individus dans toute l’Afrique. Le Botswana compte environ 130 000 éléphants et évidemment, très peu sont des tuskers.
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Malgré tout, la chasse aux éléphants et aux autres animaux sauvages ne devrait pas connaître la crise. Debbie Peake, porte-parole de l’industrie de la chasse du Botswana, a déclaré que les revenus et la viande provenant de la chasse font une différence dans le quotidien des habitants. Il faut dire qu’en 2021, la seule chasse aux éléphants a rapporté pas moins de 2,7 millions de dollars à l’économie du pays.