Un sondage des populations de gorilles des montagnes suggère que les effectifs sont en hausse. Ces résultats encourageants prouvent que les efforts de conservation payent. L’espèce reste néanmoins encore très menacée.
Les gorilles des montagnes (Gorilla beringei beringei) flirtent avec l’extinction depuis des décennies maintenant, victimes du braconnage et de la perte de leur habitat. Depuis, des efforts de conservation ont été mis en place dans le but de sauver l’espèce. Et ces démarches portent aujourd’hui leurs fruits.
Les membres de la Fauna & Flora International, un groupe de conservation des espèces menacées, ont mené un nouveau recensement des effectifs dans la région de Bwindi, en Ouganda, et dans la réserve naturelle de Sarambwe, en République démocratique du Congo (RDC). Il y aurait désormais en ces lieux 459 individus contre 400 en 2011.
Une enquête réalisée il y a quelques années dans la région volcanique des Virungas, toujours en RDC, avait établi la population des gorilles à 604 individus. La population totale de gorilles de montagne en liberté s’élève donc désormais à 1 063 individus. Il y a une dizaine d’années, ils n’étaient que 680.

Une espèce encore fragile
Suite à la publication de ces nouvelles données, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a récemment changé le statut des gorilles des montagnes de « En danger critique d’extinction » à « En danger ». Les nouvelles sont donc encourageantes, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
« Ces résultats d’enquête sont sans aucun doute une bonne nouvelle, mais les gorilles des montagnes restent menacés d’extinction« , explique en effet Matt Walpole, directeur de Fauna & Flora International. « Nous devons rester vigilants contre les menaces et tirer parti des succès obtenus à ce jour en veillant à ce que les ressources, y compris celles issues du tourisme, soient correctement orientées vers les gorilles des montagnes et les communautés locales« .
Les menaces qui pèsent actuellement sur les gorilles des montagnes comprennent toujours la perte d’habitat, les troubles civils et la propagation de maladies d’origine humaine. Ces animaux sont également parfois victimes des collets mis en place par les populations locales pour piéger les antilopes. Ces activités illégales dans l’écosystème Bwindi-Sarambwe sont malheureusement toujours aussi présentes. Les équipes ont en effet détruit le même nombre de collets (88) lors de cette dernière enquête par rapport à 2011.
Notons également que ce n’est pas l’unique bonne nouvelle. Les membres de l’association ont également documenté une augmentation de la population d’éléphants et de chimpanzés dans la même région.
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