Juste après la COP26, des scientifiques australiens ont imaginé un projet de boîte pour notre planète. Son objectif sera d’enregistrer minutieusement les différentes étapes d’un processus dont l’issue serait la fin de l’humanité.
Une « boîte noire de la Terre »
« Sauf si nous transformons sérieusement notre mode de vie, le réchauffement climatique et autres périls créés par l’Homme causeront l’effondrement de notre civilisation », peut-on lire sur la plateforme Earth’s Black Box.
Le concept de boîte noire est célèbre pour sa grande utilité dans la compréhension des accidents impliquant les avions. Elle permet en effet de prendre connaissance du cheminement des événements ayant conduit à la catastrophe. Le projet Earth’s Black Box n’a toutefois aucun rapport avec les avions et concerne plutôt notre planète dans son ensemble. Les chercheurs de l’Université de Tasmanie (Australie) ont en effet imaginé une boîte noire géante dont l’objectif sera d’enregistrer au quotidien les données portant entre autres sur la manière avec laquelle l’humanité se débat avec le dérèglement climatique.
Une boîte noire d’avion se trouvant dans l’endroit le plus sûr de l’appareil, les scientifiques ont également choisi un endroit stable sur Terre pour l’installation. Ils ont ainsi retenu la côte ouest de la Tasmanie, un endroit paisible notamment d’un point de vue géopolitique. Toutefois, les chercheurs avaient tout de même envisagé d’autres contrées telles que le Qatar ou encore la Norvège.
Une preuve à faire valoir en politique
D’une forme assez atypique, cette « boîte noire de la Terre » mesurera une dizaine de mètres de long et sera recouverte d’une couche d’acier trempé et de granit d’une épaisseur de 7 cm. Le but est ici de résister à n’importe quelle catastrophe potentielle. Les chercheurs désirent faire en sorte que les informations enregistrées survivent à nos civilisations et puissent être découvertes par les humains du futur ou encore par des civilisations venant d’ailleurs.
À l’intérieur, nous retrouverons des disques durs dont l’alimentation se fera grâce à l’énergie solaire. Ces disques stockeront de nombreuses données concernant par exemple les températures à la surface de la Terre, les consommations d’énergie, la croissance de la population mondiale, l’acidification des océans et l’utilisation des sols. Citons également la présence de publications sur les réseaux sociaux et dans les médias ou encore des comptes-rendus des réunions portant sur le réchauffement climatique comme les COP. Selon les porteurs du projet, l’accès aux informations sera possible en tout temps. En revanche, aucun détail n’a été donné sur le moyen d’accès.
Outre la volonté de laisser une empreinte en cas d’effondrement des civilisations, cette action se veut être une base de réflexion et une preuve à faire valoir auprès des actuels décideurs politiques. Évidemment, il s’agit surtout de rappeler l’urgence de la situation actuelle.
