De nouvelles recherches montrent que le fait de boire du vin rouge permet une plus grande diversité microbienne dans nos intestins. Ce qui est une très bonne chose.
Nous savions la consommation modérée de vin rouge bonne pour le cœur, réduisant les risques d’angine de poitrine, et donc d’infarctus du myocarde. Une étude publiée il y a quelques mois notait également que certains composés retrouvés dans le précieux breuvage semblent efficaces contre les problèmes bucco-dentaires. Mais les bénéfices pour la santé pourraient encore s’étendre à nos intestins. De nouvelles recherches, signées de chercheurs du King’s College de Londres, suggèrent en effet que le vin rouge amène une plus grande diversité bactérienne dans notre microbiome. Les détails de cette étude, menée auprès de 3 000 personnes, sont publiés dans la revue Gastroenterology.
Plus que la bière, ou les spiritueux
Les bactéries intestinales sont tellement importantes pour notre santé que certains les considèrent comme un organe à part entière. Elles digèrent nos aliments, nous protègent de certaines maladies et neutralisent certains des sous-produits toxiques du processus digestif. Elles affectent également nos sensations, voire même, comme le suggère une étude sur la souris, notre personnalité. Nous savons par ailleurs qu’il est préférable de présenter un mélange varié de microbes intestinaux, plutôt que quelques souches dominantes. En ce sens, nos regards se portent aujourd’hui sur le vin rouge.
L’étude révèle en effet que les consommateurs occasionnels de vin rouge avaient une plus grande diversité d’espèces bactériennes dans leurs intestins que celles et ceux buvant de la bière, du cidre, du vin blanc ou des spiritueux. Ces résultats ont bien évidemment été pondérés en prenant en compte plusieurs facteurs susceptibles de jouer un rôle. Comme l’âge ou le régime alimentaire.
Le pouvoir des antioxydants
Les chercheurs expliquent cette bonne influence par la présence dans le vin rouge de polyphénols. Ces molécules, qui sont de puissants antioxydants, sont déjà connues pour lutter contre les agressions de l’oxygène (en particulier les radicaux libres) à l’origine d’un grand nombre de maladies. Il semblerait également qu’un verre toutes les deux semaines suffise pour faire effet.
Les mécanismes exacts permettant cette plus grande diversité microbienne ne sont en revanche pas encore très clairs. C’est pourquoi les médecins ne recommandent pas la consommation de vin rouge à des fins médicales. Ils rappellent en effet que la consommation d’alcool, si elle semble ici présenter un avantage, est également associée à plus de 200 problèmes de santé connus. D’autant que les polyphénols se retrouvent également dans de nombreux aliments. Comme le cacao, le thym, les fruits à coques, les fraises ou encore les pommes.
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