Aux États-Unis, des chercheurs ont pratiqué des tests qui incluaient des nanocristaux d’or par voie orale. Le recours à cette pratique a donné des résultats plutôt encourageants dans le traitement de certaines maladies telles que la sclérose en plaques et la maladie de Parkinson.
Agir positivement sur l’activité cérébrale grâce à l’or
Rappelons tout d’abord que pour fonctionner correctement, le cerveau a besoin d’un apport constant en énergie, à savoir l’adénosine triphosphate (ATP). Cette molécule est essentielle dans l’apparition de réactions chimiques très importantes pour les êtres vivants. Afin de produire l’ATP, le corps humain a toutefois besoin de nicotinamide adénine dinucléotide (NAD), une coenzyme. Or, cette dernière existe sous une forme oxydée (NAD+) et une forme réduite (NADH).
Il s’avère qu’avec l’âge, le processus permettant au NAD d’assurer sa fonction correctement en passant d’une forme à l’autre est de moins en moins efficient. Malheureusement, cet affaiblissement est beaucoup plus radical chez les personnes atteintes par la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques, la maladie de Charcot et certaines autres maladies neurodégénératives.
En décembre 2023, une étude parue dans le Journal of Nanobiotechnology détaille toutefois des tests impliquant des nanocristaux d’or administrés par voie orale à des patients atteints par ce type de maladies. L’objectif des chercheurs de l’UT Southwestern Medical Center (États-Unis) était de tenter de rétablir un bon fonctionnement de l’activité cérébrale en restaurant des taux convenables de NAD+ et NADH et donc en augmentant la production d’ATP.

Des améliorations chez les patients
Le breuvage, nommé CNM-Au8, est un concentré de nanocristaux d’or que les chercheurs ont administré à treize patients atteints de la maladie de Parkinson et onze par la sclérose en plaques. Les volontaires ont reçu une dose de 120 ml chaque matin durant une douzaine de semaines. Les tests qui ont suivi le traitement ont montré que le CNM-Au8 ciblait le cerveau comme prévu et permettait surtout d’augmenter les taux de NAD+ et NADH de manière significative. Ces résultats encourageants se sont notamment traduits par un gain concret de motricité chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson, et ce, dès la quatrième semaine.
« Ces nanocristaux agissent comme des catalyseurs qui améliorent le rapport NAD+/NADH, modifiant ainsi positivement le bilan énergétique des cellules cérébrales, un phénomène démontré dans des modèles cellulaires et animaux lors d’études antérieures. », peut-on lire dans un communiqué officiel publié le 13 février 2024.
Les auteurs de l’étude sont assez confiants dans la capacité de ce traitement à prévenir ou même inverser certaines incapacités neurologiques. Néanmoins, les recherches se poursuivent et il est désormais question de pratiquer des tests sur un nombre plus important de patients.
