Boeing a décidé de prendre quelques jours supplémentaires pour résoudre un problème de fuite d’hélium sur son vaisseau spatial Starliner, retardant ainsi le premier lancement par équipage avec des astronautes de la NASA à bord. Cette fuite, bien que considérée comme mineure, nécessite une attention immédiate pour assurer la sécurité et la fiabilité du vol. Avec cette décision, le lancement est désormais prévu pour le 21 mai prochain.
Un nouveau pépin technique pour Boeing
Ce problème de fuite a été attribué à une bride sur un propulseur du système de contrôle de réaction unique du module de service du vaisseau spatial. En détail, cette pièce est utilisée dans ce contexte pour fixer ou relier deux éléments ensemble de manière sûre et étanche. Ici, elle intègre le système qui contrôle la trajectoire et l’orientation du vaisseau spatial en orbite. Si cette bride présente une fuite, cela signifie qu’il y a un problème avec l’étanchéité de la connexion entre la bride et le propulseur, ce qui peut entraîner une perte de pression dans le système de propulsion.
Bien que cette anomalie ne constitue probablement pas un risque majeur au sol, elle doit être résolue pour garantir le bon fonctionnement du système de propulsion en orbite. Les ingénieurs de Boeing travaillent donc actuellement sur des solutions pour remédier à cette situation. La date de lancement est désormais fixée au 21 mai prochain, et non au 17 comme prévu dernièrement.
Ce retard est le dernier en date d’une série de revers techniques qui ont entravé le programme Starliner de Boeing. Depuis des années, ce projet a en effet été confronté à des défis tels que des fuites de carburant, des problèmes logiciels et des défaillances de valve. Malgré ces obstacles, Boeing et la NASA demeurent déterminés à mener à bien cette mission historique qui marquera le premier vol par équipage du vaisseau spatial Starliner.

Un énorme enjeu
Lorsque le Starliner décollera finalement, il transportera deux astronautes de la NASA, Butch Wilmore et Suni Williams, vers la Station Spatiale internationale (ISS). Ces deux pilotes d’essai de l’US Navy auront pour mission de superviser les systèmes du vaisseau spatial depuis le lancement jusqu’à l’amarrage à l’ISS, ainsi que de réaliser une série de démonstrations de pilotage manuel. Leur séjour à bord de l’ISS durera au moins huit jours, après quoi ils retourneront sur Terre à bord du Starliner pour un atterrissage assisté par parachute et coussin gonflable dans le sud-ouest des États-Unis.
Ce vol du Starliner représente une étape importante dans l’histoire de l’exploration spatiale américaine. Avec le Crew Dragon de SpaceX, il offrira aux États-Unis deux vaisseaux spatiaux indépendants capables de transporter des astronautes vers l’ISS. Or, cette redondance est essentielle pour garantir un accès fiable à l’espace, réduire les délais de lancement et maintenir la sécurité des équipages.