Des biologistes sont parvenus à multiplier par 10 la durée de vie de levures

Crédits : Masur / Wikipédia

Des biologistes ont réussi à multiplier la longévité de la levure par dix, en inactivant deux de ses gènes, identifiés via un algorithme.

Il y a quelques mois des chercheurs de l’Université de Tel Aviv développaient un algorithme imitant la restriction calorique et identifiant les gènes à éteindre pour obtenir un effet anti-vieillissement. C’est aujourd’hui chose faite ; deux biologistes sont parvenus à multiplier la longévité de la levure par dix, en utilisant une méthode pour le moins particulière : un algorithme, capable d’identifier les gènes responsables du vieillissement chez cet organisme unicellulaire, afin de les inactiver.

Conçu pour « comprendre » les effets de la restriction calorique, dont les biologistes savent qu’un tel régime a pour effet d’augmenter la longévité de certains organismes en favorisant des télomères longs, réduisant l’incidence du cancer, ou assurant une meilleure conservation des neurones, cet algorithme est capable de comprendre quels sont les facteurs génétiques qui désactivent la propension naturelle des cellules à vieillir et à mourir lors d’une restriction calorique.

En appliquant ce programme au génome de la levure, un champignon unicellulaire, les deux biologistes sont parvenus à dresser une carte listant l’ensemble des gènes dont le fonctionnement est modifié par la restriction calorique, et dont ces modifications ont pour effet de favoriser la longévité des cellules de levure.

Grâce à ce programme, les chercheurs ont identifié GRE2 et ADH2, deux gènes impliqués dans le vieillissement de la levure. En les désactivant, ils ont ainsi réussi à multiplier par dix la longévité de la levure, dont la durée de vie normale est d’une semaine environ. [voir étude complète]

Sources : NCBIJournaldelaScience