Véritable homme de sciences, Galilée a procédé à des observations précoces ayant bouleversé les fondements de l’astronomie. Il a été un grand défenseur de l’approche modélisatrice copernicienne de l’Univers (héliocentrisme) face à la vision du géocentrisme héritée des philosophes grecs antiques Aristote et Ptolémée.
La jeunesse de Galilée
Né à Pise (Italie) en 1564, Galileo Galilei devient très vite un enfant doué de ses mains, capable de réaliser des maquettes de machines observées préalablement. Après avoir vécu avec ses parents jusqu’à l’âge de 10 ans, Galilée reçoit une éducation religieuse jusqu’à l’âge de 15 ans. Deux ans plus tard, il entame des cours de médecine à l’Université de Pise, mais n’y portera pas intérêt et échouera.
C’est durant ses études en médecine que Galilée rencontre le mathématicien Ostilio Ricci qui l’initie à cette discipline. À cette période, il travaille sur la loi de l’isochronisme des pendules après avoir observé la régularité des oscillations des lustres de la cathédrale de Pise grâce à son pouls. Ayant à peine la vingtaine, Galilée démontrera plusieurs théorèmes sur le centre de gravité de certains solides, effectuera des recherches sur la chute des corps, reconstituera la balance hydrostatique d’Archimède et inventera le pulsomètre, un appareil mesurant le pouls et fournissant un étalon de temps – inédit à l’époque.
Galilée l’enseignant
Nommé à la chaire de mathématique de l’Université de Pise en 1589, Galilée enseignera ensuite à l’Université de Padoue à partir de 1592. L’astronomie fera partie des disciplines enseignées, et bien que l’intéressé soit au fait des travaux de Copernic, celui-ci appliquera le programme à la lettre. Par ailleurs, il faut savoir que Galilée poursuivait ses recherches sans trop de risques, dans la mesure où l’Inquisition n’était pas très puissante à Padoue, une ville appartenant à l’époque à la République de Venise.
Également passionné par l’architecture militaire, Galilée rédige pour ses étudiants en 1593 les Traité des fortifications et Traité de mécanique permettant une meilleure efficacité de l’artillerie lourde. Le compas géométrique et militaire – ancêtre de la règle à calcul – est inventé en 1597, et son succès poussera Galilée à rédiger un mode d’emploi neuf ans plus tard.
Galilée devient fervent copernicien
L’astronome Galilée débute l’observation en 1604 – année de ses 40 ans – d’une nova, étoile qui devient soudainement très brillante. En reprenant ses études sur le mouvement (chute libre), Galilée montre que les projectiles suivent des trajectoires paraboliques dans le vide. En public, il reste encore aristotélicien et prône officiellement le modèle physique ancien selon lequel la Terre se trouve immobile, au centre de l’Univers. En privé, l’homme est devenu totalement copernicien, pensant donc que l’héliocentrisme est la bonne théorie, plaçant plutôt le Soleil au centre de l’Univers.
En 1609, Galilée a connaissance d’une longue-vue conçue par l’opticien hollandais Hans Lippershey un an auparavant. Il s’agit d’un simple jouet grossissant les objets observés environ sept fois. Après quelques retouches effectuées par Galilée, la longue-vue devient une lunette astronomique permettant d’observer des étoiles invisibles à l’œil nu. Tout en poursuivant le développement de sa lunette, Galilée observe la Lune et découvre que sa surface est aussi accidentée et irrégulière que celle de notre planète.
La consécration
En 1610, Galilée aperçoit trois petites étoiles qui sont en réalité trois satellites de la planète Jupiter. Quelques jours plus tard, un quatrième satellite sera découvert. Son appartenance à la pensée copernicienne est enfin scellée, avec la parution la même année de l’ouvrage Le Messager Céleste. La récente découverte de Galilée porte le coup de grâce au géocentrisme. En effet, ces observations prouvent que la Terre n’est pas le centre de tous les mouvements célestes, et que les lois de la nature sont les mêmes sur Terre que dans le reste de l’Univers. En considérant cela, il n’y a donc plus aucune raison de placer la Terre au centre de l’Univers !
Après cela, Galilée commencera à enseigner la théorie copernicienne sans que les autorités de la République de Venise ne l’inquiètent. Par ailleurs, l’intéressé veut désormais expliquer pourquoi pendant si longtemps, l’Homme a cru que la Terre était immobile au centre de l’Univers. En 1611, Galilée est reçu chaleureusement par le pape Paul V. Mais les choses vont se corser lorsque l’astronome affirmera que les récits de la Bible ne devraient pas être pris en compte au sein des débats relatifs à la Nature. S’ensuivront de nombreuses attaques provenant de plusieurs ennemis.
La censure et la fin
Convoqué à Rome devant le Saint-office en 1616, Galilée est sommé de se taire et est donc victime de censure. En 1623, le nouveau pape Urbain VIII (Maffeo Barberini) le rappelle pour lui signifier que les hérétiques sont pour la plupart des partisans de Copernic, et que l’Église est limitée en termes de tolérance. L’intéressé obtiendra tout de même le droit de publier certains ouvrages.
En trompant l’approbation de l’Église, le Dialogue sur les deux grands systèmes du monde est publié en 1632, un ouvrage se moquant clairement du géocentrisme hérité de l’Antiquité. Cela suscite la colère de l’Église et du Pape Urbain VIII qui se hâte de le convoquer, alors que le succès de l’ouvrage se précise. Durant des mois, les interrogatoires s’enchaînent, Galilée cède sous la menace de la torture et est contraint de prononcer la formule d’abjuration rédigée par le Saint-office. Il est ensuite assigné à résidence à Florence, où il perdra la vue en 1638 et la vie en 1642, à l’âge de 77 ans.
Citations de Galilée
« L’autorité d’un seul homme compétent, qui donne de bonnes raisons et des preuves certaines, vaut mieux que le consentement unanime de ceux qui n’y comprennent rien. »
« Et pourtant, elle tourne ! »
« Le soleil, avec toutes ces planètes qui gravitent sous sa gouverne, prend encore le temps de mûrir une grappe de raisin, comme s’il n’y avait rien de plus important. »
« Le doute est père de la création. »
« L’intention du Saint-Esprit est de nous enseigner comment nous allons au ciel et non comment va le ciel. »
« Il est certainement nocif pour les âmes de transformer en hérésie le fait de croire ce qui est prouvé. »
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