Avec sa société Breakthrough Energy Ventures, le milliardaire Bill Gates a endossé le rôle d’investisseur principal d’une start-up dont le projet semble prometteur. Elle utilise en effet un plastique qui peut capter le CO2 présent dans l’air. Néanmoins, ce projet fait l’objet de nombreuses critiques.
Un investissement colossal
Si la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) par le changement de nos modes de vie semble être la solution la plus viable, de nombreuses sociétés lancent des projets visant à capturer (ou enfouir) ces gaz, notamment le dioxyde de carbone (CO2). Néanmoins, la prudence est de mise puisque certains projets ont déjà connu l’échec, à l’instar de l’usine du pétrolier néerlandais Shell.
Dans ce contexte, les observateurs attendent au tournant un autre tout nouveau projet. Le 2 février 2022, Bloomberg Green évoquait en effet que Bill Gates était devenu l’investisseur principal de la start-up Verdox ayant pris racine au célèbre Massachusetts Institute of Technology (MIT). L’investissement colossal de Bill Gates réalisé avec sa société Breakthrough Energy Ventures s’élève ici à hauteur de 80 millions de dollars.
Le projet de Verdox est une usine dans laquelle on utilise un plastique spécial que l’on charge en électricité. Il devient alors capable de capter le CO2 dans l’air. Par ailleurs, ce même CO2 peut être libéré à nouveau lorsque la tension électrique est modifiée.
Le projet fait face à de nombreuses critiques
La start-up Verdox promet une réduction de 70 % de la consommation énergétique par rapport aux autres sociétés œuvrant dans ce domaine. Il faut dire que bien souvent, ces dernières capturent le CO2 et le récupèrent en utilisant des solvants liquides chauffés. Or, cela a un coût faramineux, mais surtout une consommation énergétique trop importante, ce qui les rend assez peu viables au niveau environnemental.
Malgré ces promesses, les critiques pleuvent sur le projet de Verdox. Ses détracteurs estiment que cette technique va engendrer un retard quant à l’adoption de sources d’énergies propres, et donc la réduction des émissions de GES à l’échelle globale. Mention a été notamment faite de la possibilité pour certains gros pollueurs de payer afin de se dédouaner de leurs émissions.
Au passage, il faut dire que la capture de CO2 est aujourd’hui un véritable business. Par exemple, la société suisse Climeworks vend sa capture de CO2 pas moins de 1 200 dollars par tonne. Néanmoins, Verdox se voudrait plus modeste avec une promesse de vente à seulement cinquante dollars par tonne. Malheureusement, il semble que ces prix très bas ne soient pas une source de motivation pour pousser les industries polluantes à développer et adopter des alternatives plus respectueuses de l’environnement.