Le bilinguisme et ses effets positifs sur le cerveau

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Selon une thèse réalisée par Evy Woumans, doctorante à l’Université de Gand, en Belgique, le fait d’être bilingue est un stimulant pour le cerveau et occasionne des avantages cognitifs chez l’enfant, l’adulte en bonne santé et les personnes atteintes d’une pathologie neurologique, comme Alzheimer par exemple.

Pour parvenir à cette conclusion, 54 enfants avec un même niveau de discernement et de développement linguistique ont été sélectionnés par la doctorante parmi des classes de maternelle en Belgique, en 2013. À partir de leur troisième année de maternelle, les élèves ont été séparés en deux groupes, l’un suivant un enseignement bilingue, et l’autre poursuivant l’enseignement monolingue. Au terme de cette troisième année, les aptitudes cognitives ont été comparées entre les deux groupes.

Résultat, « même si les deux groupes avaient progressé après un an, les enfants qui avaient suivi l’enseignement bilingue en immersion ont semblé récolter de meilleurs résultats à un test d’intelligence que ceux qui avaient suivi l’enseignement en une seule langue, alors que les deux groupes d’enfants signaient des résultats équivalents au même test avant le début de cette année » explique Evy Woumans, qui a effectué son étude au département de psychologie théorique et expérimentale de l’Université de Gand.

Une co-étude antérieure des hôpitaux universitaires de Gand et de Bruxelles avait déjà montré que le bilinguisme peut reporter les symptômes négatifs de la maladie d’Alzheimer de quatre à cinq ans. « En outre, deux autres études ont aussi montré que les adultes bilingues en bonne santé font mieux sur le plan cognitif que les adultes monolingues de leur âge. En particulier les bilingues qui utilisaient souvent cette langue, comme les interprètes, ont présenté les plus grands bénéfices », poursuit Evy Woumans.

Sources : ugent, flandersnews