Un laboratoire américain développe actuellement un gel contraceptif sans hormones. Celui-ci pourrait être bienvenu à l’heure où de nombreuses femmes font le choix d’arrêter la contraception hormonale en raison de ses effets secondaires.
Un contraceptif sans hormones
Le tout pilule, de plus en plus de femmes s’en méfient et certaines font même le choix d’arrêter. En effet, la contraception hormonale n’a pas bonne presse en raison de ses effets secondaires. Or, la société Evofem l’a bien compris et a mis au point un produit baptisé Amphora, selon un communiqué du 24 août 2019. Il s’agit d’un gel contraceptif sans hormones à destination des femmes.
Ce gel est à appliquer à l’intérieur du vagin (et sur le col de l’utérus), et ce jusqu’à une heure avant tout rapport sexuel. Sa mission : maintenir le pH du vagin entre 3,5 et 4,5. Ainsi, les spermatozoïdes se retrouvent dans un environnement très hostile, et ne parviennent pas à atteindre l’ovule. Cette capacité vient de la composition du gel : acide citrique, acide lactique et bitartrate de potassium.
Crédits : Wikimedia commons
Une possible mise sur le marché dès l’an prochain
Le gel Amphora n’est pas encore commercialisé, mais Evofem pense pouvoir y parvenir pour le courant de l’année 2020. Cette commercialisation prévue en Amérique du Nord puis en Europe pourrait bien se faire, compte tenu des résultats plutôt encourageants d’une récente étude. Pas moins de 1 400 femmes âgées de 18 à 35 ans ont été testées durant 7 cycles menstruels.
Selon Evofem, le taux d’efficacité est de 86 %, ce qui laisse néanmoins une marge d’erreur plutôt conséquente. En revanche, aucun effet secondaire n’a été constaté et il s’agit là d’un avantage très clair sur la contraception hormonale. Le gel Amphora n’agit pas sur le cycle menstruel, l’humeur, le bien-être, le poids, la libido et n’engendre pas de sécheresse vaginale.
En fin d’année 2018, il était déjà question d’un gel contraceptif. Toutefois, celui-ci est destiné aux hommes. Mis au point par des chercheurs en médecine à l’Université de Washington (États-Unis), le gel contraceptif masculin baptisé NES/T est entré dans une phase de test après une décennie de développement. Ce gel serait capable d’engendrer une baisse drastique de la production de spermatozoïdes, un effet heureusement temporaire.
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