Si Mars focalise aujourd’hui tous les regards, rappelons que la NASA a l’intention d’envoyer une sonde sur Vénus pour en apprendre davantage sur le passé de la planète, anciennement « jumelle de la Terre ».
Vénus est belle de loin. Sur place, c’est un véritable enfer, avec des conditions dantesques. Mais ce ne fut peut-être pas toujours le cas. La NASA pense d’ailleurs qu’il y avait, il y a environ deux milliards d’années, de l’eau sous forme liquide à la surface (un océan peu profond), et peut-être même la vie. Celle-ci pourrait encore être présente dans les nuages de la planète. Mais pour en avoir le coeur net, il faut se rendre sur place. Afin de relever ce formidable défi, la NASA s’est récemment associée à Black Swift Technologies – une société spécialisée dans les systèmes aériens sans pilote – pour construire un drone capable de survivre dans la haute atmosphère de Vénus.
L’idée serait donc d’envoyer des plateformes aériennes capables d’étudier les sommets des nuages de Vénus pour déterminer si des traces de vie organique subsistent encore. Comme l’explique Jack Elston, co-fondateur de Black Swift Technologies : « Le but est d’explorer la zone située juste au-dessus de la couche nuageuse. La pression et les températures sont similaires à ce que vous trouveriez sur Terre, donc ce pourrait être un bon environnement pour chercher des preuves de vie. Les vents dans la haute atmosphère de Vénus sont incroyablement forts, ce qui crée un défi de conception« .
Pour relever ce défi, l’entreprise a l’intention de créer un drone qui utilisera ces vents forts pour maintenir l’engin en altitude tout en réduisant la quantité d’électricité dont il a besoin. Jusqu’à présent, la NASA a attribué un contrat initial de six mois à l’entreprise pour concevoir un drone d’essai. « Notre expérience de travail sur des systèmes d’avions sans pilote qui interagissent avec des tempêtes convectives sévères sur Terre apportera, nous l’espérons, une contribution précieuse à la discussion en cours sur la meilleure façon d’explorer cet environnement turbulent« , poursuit Jack Elston.
À la fin de la période de six mois, Black Swift présentera son concept à la NASA pour approbation. « S’ils aiment ce que nous avons imaginé, ils vont financer un autre projet de deux ans pour construire des prototypes« .
Ce n’est pas la première fois que Black Swift s’associe à la NASA pour créer des véhicules aériens sans pilote afin d’étudier des environnements difficiles. L’année dernière, la société a remporté un contrat de 875 000 dollars pour construire un drone capable de surveiller la température, les niveaux de gaz, les vents et les niveaux de pression à l’intérieur des volcans du Costa Rica. Après une série de vols d’essai, le drone devrait être déployé à Hawaii, où il étudiera l’activité géothermique qui s’y déroule.
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