Bientôt la contraception masculine ?

Crédits : TBIT / Pixabay

Cela fait des années que les scientifiques cherchent à mettre au point une contraception masculine similaire à la pilule féminine. Sera-t-elle bientôt au point ?

Après une trentaine d’années de recherches acharnées, les scientifiques ont découvert en 2012 que la molécule JQ1 peut empêcher la production des spermatozoïdes. En 2013, des chercheurs ont rendu des souris stériles en empêchant deux protéines de fonctionner. Un espoir pour la recherche médicale sur la contraception masculine.

Jacques Young, endocrinologue à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), explique dans la vidéo ci-dessous les difficultés et les avancées de la recherche sur la contraception pour les hommes. Les méthodes mises en avant depuis quelques années ne sont pas encore bien au point, car il est plus difficile de bloquer la formation de tous les spermatozoïdes chez l’homme que d’empêcher l’ovulation chez la femme : les scientifiques ne peuvent pas se permettre de proposer une méthode à peu près ou partiellement efficace.

Comment cette nouvelle contraception fonctionnerait-elle ? La molécule JQ1 serait introduite, grâce à une pilule par exemple, dans le tube séminifère, où sont produits les spermatozoïdes. Elle bloquerait alors leur formation, sans influencer les hormones et la production de testostérone pour autant. Il s’agit là d’une méthode réversible, c’est-à-dire que ce blocage des spermatozoïdes ne dure pas et que l’homme peut décider d’arrêter la contraception le jour où il souhaite avoir un enfant.

Se pose alors la question de savoir si les hommes sont prêts. Jacques Young explique que les adolescents ont tendance à se rebeller et à rejeter ce type d’obligations contraignantes et suggère alors une administration du procédé par injection tous les trois mois par exemple. Par ailleurs, ils pourraient voir la pilule masculine comme une forme de castration qui les priverait de ce qui fait entre autres leur virilité.

Sources : Sciences et Avenir, Allo Médecins.